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Optimiste pour les futurs débats sur le budget, Sacha Houlié, salue la suspension de la réforme des retraites

Sacha Houlié, député et président de la commission des Lois de l'Assemblée,  le 3 avril 2023 à l'Élysée

Sacha Houlié, député et président de la commission des Lois de l'Assemblée, le 3 avril 2023 à l'Élysée - Ludovic MARIN / AFP

Le député de la Vienne, ex-macroniste, qui s'est récemment rallié au parti Place Publique de Raphaël Glucksmann, plaide pour un débat apaisé sur le budget et la fiscalité des plus riches. Il salue la suspension de la réforme des retraites.

Au lendemain de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, Sacha Houlié semblait optimiste ce mercredi 15 octobre au micro d'Ici. Lui qui a quitté le socle commun pour rejoindre le parti Place Publique de Raphaël Glucksmann, siège désormais avec les socialistes à l'Assemblée. Comme ses collègues, socialistes et apparentés, le député plaidait entre autres pour la suspension de la réforme des retraites.

Dans la foulée du discours de politique générale de Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale, Sacha Houlié a salué, sur X (ex-Twitter), un "Premier ministre ayant acquiescé à l'ensemble" des "demandes". Le député de la Vienne a également déclaré qu'il ne voterait pas "de motion de censure" afin de pouvoir "ouvrir l'urgent et nécessaire débat budgétaire pour doter le pays d'un budget".

Depuis plusieurs jours, le Premier ministre négociait avec les partis pour éviter que son gouvernement soit d'emblée censuré. Selon Sacha Houlié, l'aile gauche représentée par Place publique et le parti socialiste, avait réclamé "quatre mesures, parmi lesquelles la suspension de la réforme des retraites."

Pourtant, quelques années auparavant, le député figurait dans les rangs macronistes et soutenait la loi portée par la Première ministre d'alors, Elisabeth Borne. Le député assume, en 2023 il était "pour la suppression de l'âge légal de départ" à la retraite. Selon lui, celui-ci crée beaucoup "d'inégalités" et il estime qu'il existe aussi un "problème de financement des comptes sociaux.

La condition de la stabilité

Néanmoins, pour l'élu désormais rangé dans la partie gauche de l'hémicycle, la suspension de cette même réforme est la "condition de la stabilité", celle aussi qui permettra de "négocier le budget".

C'est un "point de crispation extrêmement important dans la société française", observe Sacha Houlié. Et d'ajouter: "si ça peut nous permettre de débattre et de délibérer autour d'un projet pour la France, je pense que c'est un mal nécessaire."

Par ailleurs, le député de la Vienne, rappelle les propositions de son camp: "autour de la fiscalité des plus aisés, la réduction du déficit public et la résorption de la dette publique".

Il fallait "avoir des garanties du gouvernement Lecornu, savoir s'il avait entendu les revendications de la gauche, des socialistes et apparentés. C'est ce qu'il s'est passé hier", juge-t-il.

Pour la prochaine étape, les forces de gauche entendent s'attaquer au budget. "Il ne nous convient pas et nous souhaitons discuter", dit l'élu. Toutefois il reste optimiste. "Au regard de ce qui a été abordé hier, nous avons bon espoir d'en obtenir davantage". Et ce notamment sur la fiscalité des plus riches en remettant dans la balance des débats la taxe Zucman.

Amélie Com