"On fait au mieux": Gérald Darmanin répond aux critiques après le meurtre de Lola

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pose le 11 octobre 2022 à Paris - JOEL SAGET © 2019 AFP
Invité ce jeudi soir dans l'émission Face à Baba sur C8, Gérald Darmanin a longuement évoqué le meurtre de Lola, retrouvée morte dans une malle le week-end passé à Paris. Dans un premier temps, le ministre de l'Intérieur a assuré avoir une pensée pour les parents de l'adolescente: "Personne ne peut se mettre à leur place, tout le monde sait que c'est ce qu'il y a de plus ignoble."
Puis, répondant à plusieurs critiques d'internautes qui lui reprochent son laxisme, Gérald Darmanin l'assure, "je fais de la politique pour éviter ça, et parfois on a des échecs."
"Je veux vraiment persuader qu’on fait au mieux, on n’est peut-être pas les meilleurs mais on fait au mieux", assure-t-il, avant de parler de son expérience personnelle. "Le fils de ma sœur a été assassiné dans des conditions terribles, je sais ce que ça fait comme dévastation dans une famille, il n'y a pas de mots pour cette détresse."
Le locataire de la place Beauvau en a également profité pour "remercier les services de police" pour l'arrestation rapide de la suspecte.
OQTF et expulsions
Après avoir assuré que "l'enquête judiciaire était en cours", le ministre de l'Intérieur est revenu sur une facette épineuse de ce tragique dossier, l'OQTF (obligation de quitter le territoire français) qui concernait la principale suspecte.
Selon lui, dans ce cas précis, le contrôle de la suspecte était compliqué car "quand la personne est SDF, c'est très difficile de la retrouver", d'autant qu'elle n'était pas connue des services de police. Cependant, le ministre a également assuré que son gouvernement travaillait à une expulsion plus efficace des étrangers en situation irrégulière. "On présente un projet de loi pour réduire les recours de 12 à 4", martèle-t-il.
Mais, de manière générale, l'expulsion de ces individus se heurte, toujours selon Gérald Darmain, à plusieurs obstacles. "Il faut que l'autre pays, celui de sa nationalité, accueille cette personne. La France est le pays qui expulse le plus en Europe, mais pour un pays comme la Syrie ou l'Afghanistan, on n'a pas d'ambassadeur ni de liaison aérienne."
"Je ne peux pas le mettre de force dans un avion et le jeter au-dessus du pays", insiste le ministre.
En prenant l'exemple inverse, Gérald Darmanin a expliqué: "Quand un pays étranger me dit 'on va vous renvoyer un tueur, un violeur ou un pilleur', je réfléchis longtemps."