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Politique

Municipales 2020: à Paris, Griveaux candidat "naturel" mais "sans certitude"

Benjamin Griveaux

Benjamin Griveaux - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

"Candidat naturel" de La République en marche pour Paris en 2020, Benjamin Griveaux n'est toutefois pas assuré qu'Emmanuel Macron tranche en sa faveur à l'heure du choix.

Il tient la corde... pour l'instant. Depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, son fidèle Benjamin Griveaux ne cache pas son intérêt pour l'hôtel de ville parisien, s'exprimant fréquemment sur les dossiers qui concernent la capitale. Pourtant, le porte-parole du gouvernement n'est pas assuré d'être choisi pour défendre les couleurs de La République en marche pour l'élection municipale parisienne de 2020.

Hors de question, explique un proche du chef de l'Etat au Parisien, de "s’enfermer à l’avance dans un schéma prédéfini dont on devient l’otage". À deux ans de l'échéance, la capitale est un véritable champ de mines: "C’est d’une complexité inouïe, il y a des marcheurs dans la majorité municipale et des députés LREM sans aucun passé avec Hidalgo, il est trop tôt pour ouvrir le capot."

Concurrence

S'il fait aujourd'hui figure de "candidat naturel", Benjamin Griveaux progresse aujourd'hui "sans obstacle, mais sans certitude", analyse un ministre. 

"Si on s’aperçoit dans un an que ça ne prend pas, on lui dira", prévient-il.

Autrement dit: le porte-parole du gouvernement doit s'imposer comme leader dans son camp et comme figure connue dans l'opinion. D'autant plus que les noms de prestigieux candidats, dont celui du Premier ministre Édouard Philippe qui pourrait trouver à Paris une belle porte de sortie après Matignon, circulent comme alternative possible à l'option Griveaux.

Quand Benjamin Griveaux explique ne pas vouloir "faire de l’eau tiède" une fois le combat engagé, certains marcheurs sont plus prudents: outre la volonté d'Emmanuel Macron de ne pas "déstabiliser Paris" alors que les JO restent à organiser, la confusion entre l'électorat macroniste et celui d'Anne Hidalgo pourrait poser une difficulté stratégique. "On ne gagnera pas en lui tapant dessus", conclut un marcheur.

Louis Nadau