BFMTV
Modem

Propos sur gens du voyage: le député-maire Bourdouleix exclu de l'UDI

Gilles Bourdouleix est en passe d'être exclu du parti pour ses propos.

Gilles Bourdouleix est en passe d'être exclu du parti pour ses propos. - -

Le député-maire UDI Gilles Bourdouleix a tenu des propos très controversés dimanche face à des gens du voyage qui occupaient illégalement un terrain de sa commune. Son exclusion du parti "est acquise" selon Jean-Christophe Lagarde.

Nouvelle polémique dans le Maine-et-Loire. Le député-maire UDI Gilles Bourdouleix a lancé dimanche devant un journaliste du Courrier de l'Ouest des propos très déplacés au sujet de gens du voyage, qui auraient été en train de lui adresser des saluts nazis. "Comme quoi, Hitler, il n'en a peut-être pas tué assez..." Des propos condamnés fermement par le patron de l'UDI Jean-Louis Borloo alors que le porte-parole des députés du pati, Jean-Cristophe Lagarde a jugé son exclusion "acquise".

La scène s'est déroulée alors que l'élu se rendait avec des policiers sur un champ de sa commune, occupé illégalement par près de 150 caravanes. L'homme a lâché cette phrase entre ses dents, alors qu'il dialoguait vigoureusement avec les gens du voyage, sans que cela n'échappe à l'oreille du journaliste présent à ses côtés.

"Eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères..."

Gilles Bourdouleix, joint par BFMTV, affirme que ses propos ont été déformés. "J'ai marmonné quelque chose comme: "Si c'était Hitler, il les tuerait ici tous". Sous-entendu, heureusement que je ne suis pas Hitler, ce n'est pas la peine de me comparer à lui!"

Problème: un enregistrement audio mis en ligne par le Courrier de l'Ouest confirme la version du journaliste (à 00:20 s).

Gilles Bourdouleix reconnaît en revanche auprès du Lab-Europe 1 avoir également prononcé ce jour-là: "Vous faire traiter de Hitler, vous croyez que c’est agréable, non? On se fait injurier à longueur de temps. L’autre jour, ils me traitaient de pédophile. Alors qu’eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères…"

Mais selon lui, ses propos ne sont pas le coeur du problème. "Le vrai sujet est que l'on tolère en France que l'on détruise l'outil de travail de familles d'agriculteurs, avec 150 caravanes qui occupent un champ de façon illégale. En face de cela, vous avez un élu, qui essaie de faire respecter la loi, tout simplement."

Ce n'est pas la première fois que l'occupation de terrains par des gens du voyage entraîne des propos controversés. Au début du mois, le député-maire de Nice Christian Estrosi avait rapporté des propos qu'il avait lancé à des gens du voyage installés à Nice, sa commune: "J'en ai maté d'autres et je vous materai."

Alexandra Gonzalez