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François Bayrou: "je n'exclus rien, je ne ferme aucune porte" pour 2017

François Bayrou

François Bayrou - France 2

"Il faut du changement en France et s'il n'est pas juste, François Fillon perdra l'élection présidentielle", a estimé aussi le maire de Pau après avoir largement critiqué un programme "qui prend aux pauvres pour donner aux riches".

"J'ai de l'amitié pour François Fillon. Il l'a dit avant moi et elle est réelle", a expliqué François Bayrou sur France 2 mercredi. Et si le patron du MoDem espère bien que l'alternance se fasse en 2017, il ne donne pas un blanc seing au candidat désigné lors de la primaire de la droite et du centre et critique sévèrement ses propositions. Citant Alain Madelin, François Bayrou juge que le programme de François Fillon "c'est Robin des bois à l'envers, il prend aux pauvres pour donner aux riches".

"Je vais, à partir de cette semaine, avec mes amis, organiser des rencontres publiques sur chacun (des) sujets qui nous inquiètent (...) dans le but que nous puissions proposer des solutions différentes aux mêmes questions", a encore expliqué François Bayrou, évoquant notamment la fonction publique.

Par conséquent, "je n'exclus rien, je ne ferme aucune porte" quant à une candidature à la prochaine présidentielle, a lancé le maire de Pau qui soutenait Alain Juppé à la primaire et avait prévenu qu'il sera au départ en 2017 si Nicolas Sarkozy emportait l'élection. "Il faut du changement en France et s'il n'est pas juste, François Fillon perdra l'élection présidentielle", a estimé aussi le maire de Pau.

Fillon: "on va se parler"

"J'ai de bonnes relations avec François Bayrou depuis longtemps. Il y a un respect mutuel entre nous. Il sait très bien que la division pourrait conduire à une situation dramatique pour les idées qu'on représente, avait déclaré François Fillon lundi. On va se parler. Ce qui compte pour lui comme pour moi, c'est de redresser le pays, ce n'est pas de laisser le Front national prendre le pouvoir ou rendre le pouvoir à une gauche qui est en situation d'échec. Donc, il faudra s'entendre".

Le président du MoDem, héritier d'une composante de la nébuleuse centriste qui a refusé d'être absorbée par l'UMP au tournant des années 2000, a été trois fois candidat à l'Elysée sans parvenir à franchir le cap du premier tour (6,84% des voix en 2002, 18,57% en 2007, 9,13% en 2012).

Samuel Auffray