Meurtre de Lola: le député RN Bryan Masson fustige une marche qui "prend une autre tournure"

Invité sur le plateau de BFMTV ce mercredi soir, le député Rassemblement national (RN) des Alpes-Maritimes Bryan Masson est revenu sur la décision actée un peu plus tôt dans la journée par Jordan Bardella, concernant l'absence du parti d'extrême droite au rassemblement organisé jeudi pour Lola. En cause, l'organisateur de la marche: l'IPJ, un think tank proche d'Éric Zemmour, dont les partisans sont accusés de récupérer à des fins politiques la mort de la jeune Lola.
"En réfléchissant, on voit que cette manifestation de demain prend une autre tournure, une tournure qui n'est pas celle dans le respect et la dignité de la famille de Lola. La famille de Lola ne veut pas de manifestation, mais qui suis-je moi pour dire: 'je vais y aller quand même'. Il y a un respect", a déclaré sur notre plateau Bryan Masson.
Des noms de domaine achetés par des zemmouristes
Les parents de Lola ont en effet fait savoir, par l'intermédiaire du maire du village du Pas-de-Calais dans lequel ils se sont rendus après le meurtre de leur fille, qu'ils ne souhaitaient aucune récupération politique.
Malgré cela, de nombreux militants zemmouristes se sont massivement exprimés concernant le meurtre sur les réseaux sociaux, pointant du doigt le fait que la principale suspecte dans ce dossier faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français. Des proches d'Éric Zemmour ont également acheté des noms de domaine relatifs à Lola.
Une minute de silence prévue par le RN
"Il y a eu, je vous l'avoue - on est des êtres humains - une montée de colère. Il y a eu une rage quand on a lu les articles de presse qui relataient toutes les histoires autour de cet assassinat", a admis d'ailleurs Bryan Masson.
Avant de poursuivre: "C'est pour ça que Marine Le Pen a posé une question au gouvernement mardi après-midi, auprès du ministre Dupond-Moretti, pour interroger les actions politiques. L'allocution de Marine Le Pen était posée, elle n'était pas énervée". À la suite de cette question, la Première ministre Élisabeth Borne avait néanmoins appelé Marine Le Pen à la "décence".
Bien que ne participant pas à la marche de jeudi, le Rassemblement National a néanmoins fait savoir qu'il rendra hommage à Lola par une minute de silence des députés nationaux, européens et de ses conseillers régionaux devant l'Assemblée nationale.