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Menacée de mort, la députée Agir Agnès Firmin Le Bodo estime que "notre démocratie est en danger"

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La députée, menacée de décapitation, a annoncé avoir porté plainte dimanche.

"Je pense sérieusement à te décapiter". C'est par ces mots que débute le mail de menaces reçu samedi par la députée Agir Agnès Firmin-Le Bodo.

Invitée sur BFMTV ce lundi, l'élue a confié avoir "longtemps" hésité avant de rendre public ce courriel. "Les mails de gens qui nous appellent à voter contre le pass vaccinal on en reçoit trois à la minute, ça fait partie du débat démocratique et c'est tant mieux", a souligné la cadre du parti d'Édouard Philippe, "Horizons".

Mais la virulence du propos - "des têtes doivent tomber, et je suis prêt à venir te trancher la tête montrer ma fermeté face à ta dictature", peut-on notamment y lire - l'a poussée à rendre public le message.

"Les propos sont d'une grande violence (...) je crois qu'on arrive à un moment que collectivement, il est important qu'on prenne conscience de cette violence et ce déferlement de haine à travers les réseaux sociaux, les échanges", a-t-elle regretté.

Une plainte déposée

Et d'ajouter: "C'est vraiment notre démocratie qui est en danger et avant qu'il y ait un passage à l'acte, il est important qu'on puisse réfléchir à cette radicalité de la pensée, où le débat n'est plus possible".

La députée a précisé être allée porter plainte au commissariat central du Havre, dès dimanche après-midi.

Une autre députée, Naïma Moutchou, élue LaREM dans le Val-d'Oise et aussi cadre de "Horizons", a elle également fait part dimanche de menaces dont elle a fait l'objet. Quelques heures plus tôt, dans les colonnes du JDD, la députée LaREM Aurore Bergé a appelé à "un front commun contre la violence dans le débat public" et a demandé des sanctions "à la hauteur de la violence des menaces".

Fanny Rocher