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Politique

Mélenchon salue le "bilan du Front de gauche perdu dans le margouillis de ses alliances"

Jean-Luc Mélenchon, le 10 février 2016 à Boulogne-Billancourt

Jean-Luc Mélenchon, le 10 février 2016 à Boulogne-Billancourt - BERTRAND GUAY, AFP/Archives

Pendant une heure et demie, Jean-Luc Mélenchon a tracé les grandes lignes de son programme: "définanciariser l'économie", entrer dans une "planification écologique", passer à la VIe République, "faire cesser les guerres".

Le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a lancé sa campagne pour la présidentielle lundi en répondant vertement aux partisans d'une primaire des gauches et à ceux qui lui reprochent une démarche solitaire, au premier rang desquels ses anciens "amis" du PCF.

"Alors je m'avancerais en solo. Mais, non, (...) je ne suis pas en solo, je suis un déclencheur", s'est défendu Jean-Luc Mélenchon, qui a annoncé mercredi sur TF1 sa candidature, et présentait au Théâtre Déjazet à Paris la nouvelle édition de son livre "L'ère du peuple".

"Quelqu'un d'autre a dit: on n'a jamais vu une démarche aussi césarienne de la part de quelqu'un qui condamne la Ve république. Mais, alors, condamner la pollution de l'air nous obligerait à ne pas respirer? Je suis un démocrate (...), j'évolue dans les institutions dont le pays est doté et je tâche d'en tirer le mieux", a-t-il affirmé.

"L'argent, on va le trouver"

Jean-Luc Mélenchon a défendu sa candidature "hors parti" en ironisant sur le "bilan héroïque des actions du Front de gauche, perdu dans le margouillis de ses alliances à géométrie variable, illisibles, incompréhensibles", et "dirigé par des dirigeants qui passent plus de temps à se faire des croche-pieds (...) qu'à essayer d'entraîner les autres".

Le candidat, seul à s'exprimer sur la scène du théâtre, a revendiqué "40.000" soutiens depuis le lancement de sa candidature, et "200 groupes d'appui".

Affirmant n'avoir "aucune idée" de la manière dont il trouverait les 500 signatures qui lui permettront d'être candidat, Jean-Luc Mélenchon a dit espérer que le nombre de ses soutiens convainque les maires de lui accorder le "droit d'exister".

"L'argent, pareil (...) L'argent, on va le trouver, tout le monde va mettre l'argent à la poche, trois euros par-ci, trois euros par-là (...) et on va s'arranger avec ça". 

Pendant une heure et demie, il a tracé les grandes lignes de son programme: "définanciariser l'économie", entrer dans une "planification écologique", passer à la VIe République, "faire cesser les guerres".

la rédaction avec AFP