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Mélenchon : « Cahuzac peut rester au gouvernement »

Le leader du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon estime que Jérôme Cahuzac peut rester au gouvernement, et que c'est à la justice de faire son travail

Le leader du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon estime que Jérôme Cahuzac peut rester au gouvernement, et que c'est à la justice de faire son travail - -

Invité sur RMC et BFMTV ce mercredi, Jean-Luc Mélenchon a soutenu Jérôme Cahuzac, mis en cause par Mediapart pour une affaire de compte en Suisse, mais l’a violemment attaqué sur la politique du gouvernement que le ministre du Budget défend.

Sur RMC et BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a estimé que le gouvernement « se trompe radicalement. Ils vivent dans la vieille époque, ils n’ont pas compris que le capitalisme a changé. Les produits des entreprises sont les placements financiers de demain, qui détruiront les emplois d’après-demain, d’hier et d’aujourd’hui. Madame Parisot doit jubiler ! ». Le leader du Front de gauche affirme que Jérôme Cahuzac, invité à défendre la politique du gouvernement sur France 2 lundi dernier, « a un courage particulier, car il assume la ligne sociale-libérale du gouvernement ».

« Cahuzac a droit au respect de ses droits »

Pas question, pourtant, que le ministre du Budget démissionne, comme le demandent certains membres de l’opposition depuis qu’une enquête préliminaire a été ouverte autour des soupçons de comptes en Suisse de Jérôme Cahuzac. « Cahuzac peut rester au gouvernement, je fais confiance à la justice, affirme Jean-Luc Mélenchon. Médiapart et Edwy Plenel sont des gens sérieux, Cahuzac est quelqu’un de sérieux. Ne jugez pas Jérome Cahuzac sur son air arrogant, sa mine de grand seigneur, et son insolence de social-libéral. Il est un homme qui a droit au respect de ses droits de citoyens. Ne jugez pas Edwy Plenel sur ses interminables querelles avec François Mitterrand. On n’a qu’une chose à dire : c’est la justice, dans les pays civilisés, qui tranche des conflits de cette nature. Il en va ou bien de l’honneur d’un média, ou bien de l’honneur d’un homme. Nous ne devons pas régler cette affaire en faisant confiance ou pas. Souvenons-nous de l’affaire Baudis, le nombre de gens qui se sont fiés aux apparences ! ».

Mathias Chaillot avec BFMTV