Mélenchon a appris dans la presse qu'il était une cible potentielle d'un groupuscule d'extrême droite

Mardi, dix personnes appartenant à la mouvance d'extrême droite ont été arrêtées. Elles sont soupçonnées d'avoir projeté des attentats contre Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner. Lesquels n'ont pas été mis au courant.
"On est étonnés de l'avoir découvert par voie de presse", remarque Ugo Bernalicis, député de la France insoumise, mercredi matin sur Franceinfo. "Jean-Luc Mélenchon a découvert, comme tout le monde, dans la presse qu'il avait été la potentielle cible d'un groupuscule d'extrême droite. C'est un peu étrange de l'apprendre par cette voie-là".
Le candidat malheureux à la présidentielle a d'ailleurs évoqué ce projet d'attentat contre lui ce mercredi lors des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"J’estime que le Parlement tout entier peut se sentir visé. Mais aucune menace ne fera jamais céder l'un d'entre nous dans le devoir de représenter la liberté d'expression du peuple français", a-t-il assuré.
Une déclaration qui s'est suivie d'une standing ovation de ses collègues. Il a par ailleurs suggéré qu'à l'avenir, "les personnes visées soient prévenues à temps".
Mélenchon voulait une protection pendant les législatives
Ugo Bernalicis a également demandé "à ce que les autorités du ministère de l'Intérieur et de la Justice puissent communiquer peut-être avant la presse, au principal intéressé. Jean-Luc Mélenchon a quand même été un candidat à l'élection présidentielle", rappelle le député LFI. Ce dernier avait fait une demande de protection pendant la campagne des législatives, qui avait été rejetée, selon son entourage.
Christophe Castaner a quant à lui appris la nouvelle via un appel de LCI. "Même à Forcalquier, où il y a eu une interpellation, la gendarmerie locale n'était pas informée", a-t-il ajouté à propos de son fief électoral des Alpes de Haute-Provence