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Politique

Macron écarte des médias russes de sa campagne

Emmanuel Macron, le 13 avril 2016.

Emmanuel Macron, le 13 avril 2016. - Eric Piermont - AFP

Plusieurs médias russes n'ont pas pu accéder au QG de campagne d'Emmanuel Macron le soir du 1er tour. Une décision assumée par l'entourage du candidat.

Les médias russes Sputnik, Ruptly et RT France ont rapporté dimanche soir avoir été interdits d'accès au QG de campagne d'Emmanuel Macron pour la soirée du premier tour, faute d'avoir pu obtenir une accréditation sur place. 

"En dépit de demandes répétées envoyées par les journalistes à l'avance, les équipes des trois médias ont été refoulées à la porte du QG", peut-on lire sur le site de Sputnik, financé comme RT par l'Etat russe.

Une information confirmée par un porte-parole du candidat d'En Marche!, qui met en cause les "fausses informations" délivrées par les médias. "Ils font partie d'un dispositif destiné à nous atteindre", a-t-il dit à Reuters

"S'il faut clarifier les choses avec eux on le fera, mais en l'état nous ne considérons pas RT France ni Sptunik, cette entité bicéphale, comme un organe de presse ni comme un média, mais réellement comme une agence de propagande d'Etat", a-t-il insisté. 

Le porte-parole a précisé que "l'agressivité" des médias n'était pas en cause, mais que c'était "la volonté délibérée et systématique de donner de fausses nouvelles, de fausses informations". 

En février, le secrétaire général du parti Richard Ferrand s'était déjà attaqué à RT et Sputnik: "Aujourd'hui il faut regarder les faits: deux grands médias, Russia Today et Sputnik, qui appartiennent à l'Etat russe, font leur quotidien de la diffusion, de la propagation, de fausses nouvelles. Ensuite ces nouvelles sont reprises, sont citées et viennent peser sur notre vie démocratique", avait-il critiqué sur France2.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe Maria Zakharova a dénoncé jeudi une violation "scandaleuse" de la liberté de la presse. 
L.A., avec Reuters