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Politique

LR vend son siège pour rembourser sa dette

Le siège des Républicains

Le siège des Républicains - - BERTRAND GUAY / AFP

Les Républicains vont vendre leur siège de la rue Vaugirard à Paris mais continueront d'en être les locataires. Le trésorier du parti Daniel Fasquelle a affirmé que cette décision permettrait à LR de rembourser 80% de sa dette d'ici cinq ans.

Les Républicains vont vendre leur siège parisien de la rue de Vaugirard, qu'ils continueront d'occuper comme locataires, pour désendetter le parti, a-t-on appris ce lundi auprès du trésorier du parti Daniel Fasquelle, confirmant une information du Figaro.

"La solution trouvée est idéale, puisque l'on reste dans les locaux mais qu'en même temps on va pouvoir rembourser 80% de notre dette résiduelle dans les cinq ans qui viennent", a déclaré Daniel Fasquelle. L'acheteur n'est pas encore connu.

Rembourser l'essentiel ces deux prochaines années

De 55 millions d'euros, la dette tombera d'ici cinq ans "autour de 10 millions d'euros". "Par ailleurs, le remboursement de cette dette ne va pas se faire de façon linéaire: on va en rembourser l'essentiel pendant les deux prochaines d'années, pour se préserver des capacités d'action politique entre 2021 et 2022" en vue des échéances électorales, a indiqué le député du Pas-de-Calais.

Situé dans le XVe arrondissement de Paris, le siège des Républicains, un ancien garage automobile, que le parti occupe depuis 2011, comprend dix étages pour 5.500 mètres carrés.

"A cause" de l'affaire Bygmalion

"Le message politique est double, vis-à-vis du PS et vis-à-vis d'En Marche. Contrairement au PS, on est capables de garder notre siège. Et l'on va gérer notre parti comme on veut demain gérer la France: on va désendetter Les Républicains, alors qu'Emmanuel Macron est incapable de désendetter la France", a expliqué Daniel Fasquelle.

"Les deux tiers de la dette sont liées au siège, et pour le reste à l'affaire Bygmalion", a poursuivi Daniel Fasquelle, selon qui le parti n'aurait "bien sûr" pas vendu son siège sans cette affaire, dans laquelle Nicolas Sarkozy est mis en examen pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.

M. F. avec AFP