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Politique

Loi travail: sixième jour de mobilisation, les opposants ne désarment pas

Une manifestation contre la loi travail, dans le centre de Rennes, le 17 mai 2016.

Une manifestation contre la loi travail, dans le centre de Rennes, le 17 mai 2016. - DAMIEN MEYER / AFP

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler peu avant 14h30 ce mardi. "Retrait, retrait de cette loi du pognon, c'est la loi des patrons", crachait la sono en tête de cortège.

Des milliers de manifestants défilaient ce mardi à Paris et dans les grandes villes avec l'objectif de "se faire entendre encore plus fort", lors d'une sixième journée de mobilisation contre le projet de loi travail, démarrée à l'aube par des barrages de routiers. En province, les manifestations ont rassemblé entre 3.500 (police) et 10.000 personnes (syndicats) à Nantes, où des affrontements ont éclaté, 6.800 à 80.000 à Marseille, 2.300 à 8.000 à Toulouse, 1.700 à 7.000 à Lyon, 1.400 à 3.000 à Montpellier, entre 1.100 et 2.000 à Rennes, ou encore 1.600 à 7.000 à Grenoble, selon les sources.

Service d’ordre renforcé pour les organisateurs

A Marseille, plusieurs centaines de personnes derrière une banderole "jeunes13énervés" se sont placées en amont du cortège officiel, que les organisateurs ont arrêté plusieurs fois pour éviter une jonction. Le service de sécurité a été musclé. "On veut montrer au public et aux pouvoirs publics ce qu'on fait tout pour éviter les débordements", a expliqué un membre du service d'ordre (SO) syndical phocéen. Le SO de la CGT, attaqué par des manifestants le 12 mai, était aussi très visible à Paris où des jeunes criaient encore "SO collabos".

Sept journées de mobilisation en environ deux mois

Les casseurs, "ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse", a prévenu ce mardi matin François Hollande. Le président a assuré qu'il ne "céderait pas" sur une réforme qui "a été discutée", "concertée" et "corrigée". La journée d'action de mardi et celle prévue jeudi, à l'initiative de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl), sont les sixième et septième en un peu plus de deux mois pour contester le texte de la ministre du Travail Myriam El Khomri, jugé trop favorable aux entreprises.

A.M avec AFP