Loi Travail: Philippot fustige la "réaction d'incapables et de tordus" du gouvernement

Florian Philippot s'est attaqué au gouvernement ce jeudi sur BFMTV, qu'il accuse d'instrumentaliser les débordements de la mobilisation contre la loi Travail pour déplacer le débat. Il en a également profité pour brocarder Bernard Cazeneuve. Une nouvelle fois.

Alors que le saccage de l'hôpital Necker en marge du cortège parisien anti-loi Travail a été unanimement condamné par toute la classe politique, Florian Philippot lui n'a pas eu de mots assez durs pour critiquer le gouvernement qu'il tient pour responsable du climat de délitement social qui règne dans le pays.

Le numéro deux du Front national s'est montré fermement opposé à la menace brandie par François Hollande d'interdire les manifestations si les violences venaient à se répéter.

"Il ne faut pas les interdire, il faut surtout que le gouvernement se réveille. Cette réaction qui consiste à demander l'interdiction des manifestations est une réaction d'incapables et de tordus parce qu'il s'agit d'essayer de discréditer le mouvement social contre cette loi El Khomri voulue par l'UE et qui est une mauvaise loi", a-t-il critiqué.

Instrumentalisation de la violence par le gouvernement?

 En accusant le gouvernement d'instrumentaliser les violences pour déplacer le débat sur la très controversée réforme, le député européen a repris l'idée déjà émise par des syndicalistes comme Jean-Claude Mailly de FO ou Jean-Pierre Mercier de la CGT.

"Le gouvernement est faible et s'arrange de ces affaires-là. Comment mieux discréditer un mouvement qu'en suscitant le désordre et d'en faire porter le chapeau à un autre ?", s'est-il interrogé.

 Si Florian Philippot n'a pas exclu un manque d'efficacité de la part des services d'ordres des syndicats, il a tout de même imputé une grande partie de la responsabilité des débordements en marge des manifestations à l'exécutif, dont il a fustigé la "passivité", ainsi que le "laxisme" dont il ferait preuve face aux "milices d'extrême gauche". 

"Cazeneuve c’est le ministre des attentats et du terrorisme islamiste"

 Une fois n'est pas coutume, le vice-président du FN n'a pas non plus manqué l'occasion de s'en prendre à Bernard Cazeneuve qu'il étrille à longueur d'interviews. Selon lui, le locataire de la place Beauvau est responsable des nombreuses violences qui émaillent les actions anti-loi Travail.

"Voir monsieur Cazeneuve parader à la télévision, ça commence à m'exaspérer. Monsieur Cazeneuve, c'est le ministre de tous ces débordements, de l'insécurité des attentats et du terrorisme islamiste et il ose continuer à donner des leçons à tout le monde? Il devrait démissionner, il aurait même dû démissionner depuis longtemps", a-t-il tempêté contre celui qui semble être devenu sa Némésis.