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Loi Travail: Manuel Valls et Philippe Martinez tentent un dégel

Manuel Valls et Philippe Martinez trouveront-ils un terrain d'entente?

Manuel Valls et Philippe Martinez trouveront-ils un terrain d'entente? - AFP - Montage BFMTV

Alors que la CGT continue la grève, le Premier ministre lance quelques signes de détente à l'attention de Philippe Martinez. Le syndicaliste se dit "prêt à discuter".

La sortie de crise passera-t-elle par un débat? Alors que la CGT multiplie les actions de grève dans divers secteurs de l'économie, Philippe Martinez avait déclaré que la seule issue au conflit était le retrait de la loi Travail. De son côté, le Premier ministre avait qualifié de "prise d'otage" les actions du syndicat. Aujourd'hui, les deux hommes semblent prendre le chemin de la détente. 

"Nous respectons" la CGT

Après avoir qualifié les membres de la CGT de "preneurs d'otage", Manuel Valls s'est ravisé. Le Premier ministre a tenu à apaiser les tensions en déclarant que "la CGT est une organisation que nous respectons". Par ailleurs, le chef du gouvernement s'est dit "toujours ouvert à la discussion", affirmant que sa "porte" était "ouverte". 

Philippe Martinez, patron du syndicat, lui a emboîté le pas lundi sur RTL en affirmant qu'"il y a besoin, pour sortir de cette crise, de continuer les concertations". Le syndicaliste a par ailleurs affirmé qu'il ne souhait plus "faire sauter" l'article 2 de la loi, qui cristallise la colère des grévistes et des opposants à la loi Travail. 

L'Euro en ligne de mire

Pour les deux hommes, la perspective d'un Euro de football perturbé par des manifestations et des grèves est sans doute une motivation pour reprendre le dialogue. Manuel Valls joue gros en maintenant une ligne de fermeté alors que l'Elysée souhaiterait voir le dossier se clore avant le début de la compétition. 

Si Philippe Martinez avait promis de perturber l'Euro en cas de maintien du projet de loi, la CGT sait qu'une telle perspective fermerait définitivement la table des négociations. Dernier signe d'un dégel: Manuel Valls a publiquement condamné les propos de Pierre Gattaz, patron du Médef, qui avait qualifié la CGT de "terroriste". De son côté, la CGT a décidé de porter plainte

P.A.