Loi antiterroriste: une députée LR veut autoriser les palpations sans distinction de sexes

Valérie Boyer estime que l'obligation d'être fouillé par une personne du même sexe complique le travail des forces de l'ordre.

Cette fois, il ne s'agit pas de défendre l'identité chrétienne sur un emballage de yaourts. La députée Les Républicains Valérie Boyer a déposé lundi un amendement à la loi antiterroriste lors de son examen à l'Assemblée nationale, réclamant que "les palpations de sécurité puissent s’effectuer sans distinction de sexe", contrairement à la loi aujourd'hui en vigueur.

"Le projet de loi prévoit que, dans le 'périmètre de protection' qu’il institue afin d’assurer la sécurité d’un lieu ou d’un évènement soumis à un risque d’actes de terrorisme, la palpation de sécurité doit être effectuée par une personne de même sexe que la personne qui en fait l’objet. Cette procédure complique une fois encore le travail de nos policiers et de nos gendarmes", déplore l'élue des Bouches-du-Rhône dans le texte de cet amendement. 

Cet amendement, qui s'inscrit dans la surenchère sécuritaire de l'aile droite des Républicains, a été rejeté par les députés, le rapporteur du texte signalant qu'aucun représentant des forces de l'ordre n'avait signalé de difficulté causée par la norme actuelle. La proposition de Valérie Boyer a suscité un commentaire assassin du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb: "C'est de la caricature incroyable. Vous vous ridiculisez."

Louis Nadau