Retraites: Olivier Marleix (LR) ne "soutiendra pas" une réforme avec les 65 ans

Le chef de file des députés républicains estime que "le gouvernement ne fait aucun effort de réduction de la dépense publique" et que, par conséquent, la recul de la retraite à 65 ans "ne serait pas compris".

Le chef des députés LR Olivier Marleix a souligné ce lundi soir qu'il ne "soutiendrait pas" la réforme des retraites si elle comporte le report de l'âge légal de départ à 65 ans, un "chiffon rouge", "trop brutal".

Interrogé sur la décision d'Emmanuel Macron de reporter la présentation de la réforme au 10 janvier, Olivier Marleix a estimé sur LCP que le président avait "fini par se faire peur tout seul" à force "d'agiter le chiffre de 65 ans".

"S'il était sûr de lui sur la réforme, il n'aurait pas reculé, il y a un sujet sur le fond, il s'est rendu compte que cet âge de 65 ans était sans doute trop brutal", a-t-il affirmé.

63 ans "serait déjà pas mal"

"Agiter ce chiffre de 65 ans aujourd'hui, alors que le gouvernement ne fait aucun effort par ailleurs de réduction de la dépense publique, cela ne serait pas compris par les Français, ce serait compris comme une provocation" et "on ne soutiendrait pas cette réforme", a affirmé le président des députés LR.

"Il faut faire une réforme des retraites, allons y pas à pas, 63 ans d'ici la fin du quinquennat, un trimestre par an, ce serait déjà pas mal", a réclamé Olivier Marleix, qui doit se rendre à Matignon mercredi pour un échange avec Elisabeth Borne.

Jusqu'à déposer une motion de censure LR si la réforme comprend le report à 65 ans? "Ca fait partie des hypothèses", a indiqué le patron du groupe de droite à l'Assemblée. Olivier Marleix a reconnu toutefois des positions différentes chez les LR sur le sujet, alors que le report à 65 ans figurait dans le programme de Valérie Pécresse à la dernière présidentielle.

"On ne peut pas nous demander à nous d'avoir une proposition totalement ficelée alors qu'on ne connait pas le projet du gouvernement", a-t-il minimisé.

S.R. avec AFP