Procédure Bettencourt validée: à l'UMP, "no comment" mais...

Le président de l'UMP Jean-François Copé, mardi matin. - -
Nicolas Sarkozy reste mis en examen dans le dossier Bettencourt. C'est la conséquence de la décision prise mardi par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Bordeaux, qui a validé la totalité de la procédure dans cette affaire. Aussi, difficile pour l'UMP de ne pas commenter, même si c'était en substance ce que la plupart des ténors répétaient à l'envi mardi matin.
"Je ne commente jamais les procédures en cours", a ainsi déclaré le président du parti Jean-François Copé. "Je n'ai pas de commentaire à faire", a renchéri le député du Val-de-Marne Gilles Carrez. "La justice suit son cours", a estimé l'ancien ministre du Logement Benoist Apparu.
"C'est une décision de justice... no comment", a aussi déclaré Patrick Ollier. Même si le vice-président de l'UMP ne s'est en réalité pas privé pour exprimer le fond de sa pensée. "Je trouve que cela ressemble à de l'acharnement. Ca commence à faire beaucoup. La coupe est pleine", a-t-il réagi mardi matin.
Nadine Morano: "Pris pour des cons"
Nadine Morano, elle, ne s'est pas privée de commenter la décision. Outre avoir indiqué douter de "l'impartialité" des juges, la déléguée générale de l'UMP et trésorière de l'association Les amis de Nicolas Sarkozy a estimé, mardi matin sur BFMTV, cette procédure "étonnante" voire "étrange".
Faisant allusion au "Mur des cons", un panneau placardé dans le siège du Syndicat de la Magistrature sur lequel trônaient les images de personnalités de droite, elle a en outre estimé que son parti était "en droit de savoir qui nous juge (...) et si ces magistrats sont membres de ce syndicat qui n'a pas été dissous".
Sarkozy ne dira rien
"Demain, qui va me juger quand j'aurai une affaire en justice? Quelqu'un qui me prenne pour une conne et qui ne me respecte pas?", s'est-elle emporté.
Même ton chez Eric Ciotti. Pour le député des Alpes-Maritimes, "il faut que la justice arrête de se mêler de politique et il ne faut pas que la politique s'immisce dans la justice." Il a néanmoins fait part de sa "certitude" sur le fait que "la justice démontra que Nicolas Sarkozy n'avait rien à faire dans ce dossier".
Le principal intéressé s'est, lui, bien gardé de réagir. En déplacement à Washington pour une conférence, Nicolas Sarkozy a indiqué, par le biais de son entourage qu'il "ne ferait pas de commentaire".