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Primaire à droite: le frémissement de Fillon dans les sondages

François Fillon lors de son meeting sur la sécurité en France, le 9 mars 2016.

François Fillon lors de son meeting sur la sécurité en France, le 9 mars 2016. - Geoffroy Van der Hasselt - AFP

Longtemps à la quatrième place dans les sondages, l'ancien Premier ministre a relancé sa campagne en avril. Une stratégie qui commence à se remarquer dans les études d'opinion.

Pour ses soutiens, il est une "synthèse" entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. François Fillon, éternel quatrième des sondages, a eu beau en minimiser les effets "vu leur fiabilité extrêmement médiocre", il peut désormais les observer avec soulagement. 

Adieu, la quatrième place?

Car depuis la fin du mois d'avril, les études d'opinion changent. Un sondage Ifop donne l'ancien Premier ministre à 15% des intentions de vote à la primaire à droite, devant Bruno Le Maire. Le baromètre Odoxa le crédite à 60% d'opinions favorables, soit 13 points gagnés subitement. François Fillon est-il définitivement débarrassé de cette quatrième place? Pas tout à fait: le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour BFMTV le place toujours derrière Bruno Le Maire, avec 9% des intentions de vote.

Le mois d'avril s'est pourtant révélé positif. François Fillon a surpris en rendant publics 72 parrainages de parlementaires en vue de la primaire – un nombre important pour celui qui se réclamait même de 150 potentiels soutiens. Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs Les Républicains, figure d'ailleurs sur cette liste, tout comme les députés Pierre Lellouche ou encore Thierry Mariani.

L'ancien Premier ministre ne se déclare donc pas vaincu. Il organise mardi soir un meeting interactif sur le plein emploi à Issy-les-Moulineaux devant une salle de 1.000 personnes – meeting retransmis en direct sur Internet, dont l'intéressé dit qu'il a été conçu "par la société civile et pour la société civile". Et qui a pour but de relancer sa campagne.

Une reprise en main de sa campagne

Jusqu'ici, François Fillon avait privilégié le fond à la forme. Désormais, il tente de moderniser sa campagne en accentuant notamment ses efforts sur la communication. Depuis avril, il sort de sa réserve et n'hésite plus à attaquer ses concurrents. Dans un entretien au Monde le 9 avril, il affirme avoir "toujours pensé que cela serait très difficile" pour Nicolas Sarkozy de se présenter à la primaire. Quant à Bruno Le Maire, qui se réclame du renouveau, il est qualifié de "vieux routier de la politique". Alain Juppé, lui, n'a pas "un programme aussi carré que le (s)ien".

Le ton se veut plus offensif, et celui qui fuyait la guerre de la petite phrase tente aussi de mettre son travail en valeur. "Depuis trois ans, je prépare un projet très détaillé pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté. Il faut lancer ces réformes avec un gouvernement resserré (...) en recourant aux ordonnances pour une exécution rapide", affirme-t-il sur BFMTV et RMC. En cas d'échec, François Fillon a promis en janvier dernier de quitter la scène politique.

A. K.