Passe d'armes entre Juppé et Fillon sur l'IVG

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Lors du débat de second tour de la primaire à droite, François Fillon et Alain Juppé ont trouvé beaucoup de points sur lesquels ils sont d'accord. En revanche, l'IVG a été un sujet de friction. Interrogé sur sa position, alors qu'il s'était déclaré "personnellement contre", le député de Paris a confirmé qu'il ne "toucherai à rien sur la loi Veil".
François Fillon y voit une "question posée avec une arrière pensée". "François Fillon qui est devenu depuis quelques jours une sorte de conservateur moyenâgeux serait contre l'avortement", déplore-t-il. "Est-ce qu'en 30 ans vous avez entendu une seule fois François Fillon proposer de revenir sur l'IVG?", lance-t-il, expliquant que "le procès qui m'a été fait n'est pas correct".
Un échange vif entre les deux hommes a eu lieu quelques instants plus tard, Alain Juppé se plaignant d'être caricaturé sur son rapport à l'Islam, sans que François Fillon ne réagisse. Réponse du député de Paris: "je ne t'ai pas entendu non plus réagir quand on m'a traité d'homophobe". "Chacun est grand et s'occupe de ses affaires, c'est la raison pour laquelle j'ai été choqué qu'on puisse prétendre que je voulais remettre en cause l'IVG", a-t-il conclu.
"Sur le plan juridique, ce n’est pas un droit fondamental, pas dans la Constitution", a également jugé François Fillon par ailleurs. Mais "c’est un droit essentiel sur lequel il n’est pas question de revenir, mais ce n’est pas un droit fondamental", a-t-il précisé. Sur ce sujet, Alain Juppé marque sa différence avec son opposant: "Moi je pense que c’est un droit fondamental". "C’est un drame, toujours, pour la femme et pour le couple. Il a fallu se battre beaucoup. Notre différence est là", considère le maire de Bordeaux.