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Les Républicains

Nicolas Sarkozy privé d'allocation d'ancien président à cause d'un "retard" administratif

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République.

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République. - ionel Bonaventure - AFP

Des "lenteurs administratives" ont momentanément privé l'ancien chef de l'Etat de quelque 6.000 euros mensuels, entre la fin de son mandat et avril 2014.

La République a pour habitude de soigner ses "ex". Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing bénéficient depuis une loi de 1955 d'une allocation en tant qu'anciens présidents. Mais, révèle Mediapart, Nicolas Sarkozy ne l'a pas reçue jusqu'en avril 2014. Un rattrapage des arriérés des 6.000 euros mensuels que le patron de Les Républicains aurait dû recevoir dès après sa défaite de 2012 a été effectué à l'initiative de Matignon. Les subsides sont tirés des caisses de l'Etat.

Comment l'administration justifie-t-elle ce "retard"? Le directeur des services administratifs et financiers du premier ministre évoque dans un courrier produit par Mediapart "des lenteurs administratives" et "le caractère peu habituel d'une procédure rarement mise en œuvre".

Sarkozy momentanément lésé, mais pas inquiet

D'après Mediapart, l'allocation tirée des caisses de l'Etat et calquée sur le "traitement indiciaire brut d'un conseiller d'État en service ordinaire", n'aurait pas été sollicité par l'ancien chef de l'Etat qui aurait simplement "patienté". Sollicitée, la communication de l'ancien président n'a pas souhaité répondre.

Les autres moyens de subsistance de Nicolas Sarkozy sont également listés par l'article. Conférences rémunérées ou revenus tirés de son métier d'avocat, ils ne manquent pas. Et jusqu'à janvier 2013, l'ex-locataire de l'Elysée siégeait au Conseil constitutionnel dont il était membre de droit. L'indemnité brute mensuelle y était de plus de 6.000 euros.

Mediapart produit aussi la requête déposée par l'association Anticor devant le Conseil d'Etat pour que cesse cette pratique des avantages à vie.

David Namias