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Le train de vie des Balkany passé au crible par Tracfin

Patrick et Isabelle Balkany le 2 mars 2009 à Levallois.

Patrick et Isabelle Balkany le 2 mars 2009 à Levallois. - -

La cellule Tracfin s'est penchée sur le patrimoine des époux Balkany. Entre les multiples abonnements à Canal + et le salaire des employés de maison, le résultat est plein de surprises.

Que possèdent vraiment les époux Balkany? Soupçonné d'avoir dissimulé une partie de son patrimoine au fisc, le couple voit son train de vie passé au crible par Tracfin, dont M6 a pu consulter la note de la cellule anti-blanchiment de Bercy. Et celle-ci fourmille de détails parfois étonnants.

Ainsi, on apprend par exemple que Patrick Balkany, fan de sport, aurait réglé l'équivalent de sept abonnements par an à Canal + sur six ans et demi, soit en tout plus de 45 abonnements.

Quant à son épouse Isabelle Balkany, Tracfin révèle qu'en 2012, elle aurait bénéficié d'une demi-part fiscale supplémentaire au titre de personne isolée, c'est-à-dire vivant seule. Une demi-part qui lui aurait valu un remboursement de 6.000 euros par les services fiscaux.

Des "accusations calomnieuses" pour Isabelle Balkany

Dans sa note, Tracfin relève également que les frais de personnel déclarés (195.733 euros) sont supérieurs aux 136.098 euros de revenus déclarés en 2012 par les Balkany. L'avocat d'Isabelle Balkany assure lui que "Tracfin s'étonne à tort". "Le personnel de maison à Saint-Martin a été très normalement payé par l'agence immobilière de Saint-Martin", explique-t-il sur BFMTV. Et d'affirmer: "Il n'y a rien de similaire avec les procédés d'évasion fiscale". La villa de Saint-Martin n'avait pourtant jamais été déclarée au fisc: Isabelle Balkany l'a reconnu en juin dernier. Elle a été mise en examen début juin pour blanchiment de fraude fiscale.

Jeudi, dans un communiqué, la première adjointe de Levallois a répondu à ces informations en les qualifiant d'"accusations malveillantes et calomnieuses". "Je n'ai jamais souhaité évoquer mon patrimoine personnel car je considère qu'il s'agit de ma vie privée qui, comme pour tout citoyen, devrait être préservée".

A. K.