Le Maire sur Juppé: "Les favoris du printemps ne feront pas les vainqueurs de l'hiver"

Invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin, le candidat à la primaire à droite, Bruno Le Maire, a lancé des piques à peines voilées à son rival Alain Juppé. "Les favoris du printemps ne feront pas les vainqueurs de l'hiver", a-t-il lancé, au sujet des sondages donnant le maire de Bordeaux vainqueur.
"Il n'est pas question de remettre en place ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans"
Le député de l'Eure a également critiqué à demi-mot l'ancienneté de son adversaire, en affichant son attachement au renouvellement de la classe politique. "Si l'on n'y croit pas (…), il vaut mieux aller gambader dans les prés ou aller trinquer à Bordeaux avec François Hollande", a-t-illancé, faisant référence à l'inauguration de la Cité du vin à Bordeaux par le maire de la ville et le chef de l’Etat, mardi.
"Je suis convaincu que les Français de la droite et du centre aspirent au renouvellement politique, et se disent que l’heure des grands choix est venue. Il n’est pas question de remettre en place ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans, je suis convaincue que ce sera la décision des Français au moment d’aller voter", a ajouté l'ancien ministre de l'Agriculture, estimant que la primaire est "l’occasion inespérée pour la droite et pour le centre de mettre enfin sur la tables tous les débats qu’on n’a pas eu le temps de poser depuis des années".
"Je suis impatient de présenter mon projet aux Français et de leur montrer que le choix de 2016 est très simple. Est-ce qu’on continue comme avant ou est-ce que l'on passe enfin à quelque chose de nouveau?", a-t-il par ailleurs souligné.
François Hollande "s'y prend comme un manche"
Interrogé sur la loi Travail, Bruno Le Maire a estimé que "c’est une loi qui fait bouger un certain nombre de choses". "Je regrette qu’elle n'ait pas tenu compte des améliorations qu’on pouvait apporter pour les salariés. Il n’est pas question de céder sur cette loi. Il n’est pas question de voter une loi qui n’est pas complète. J’aurais pu voter la loi initiale. Mais aujourd'hui c’est terminé", a-t-il toutefois tempéré.
Quant à savoir s'il voterait une nouvelle motion de censure contre le gouvernement, le candidat à la primaire est formel: "Je ne souhaite pas qu’il y ait une nouvelle motion de censure. Regardons l’avenir, pensons aux Français qui sont inquiets", a-t-il fait valoir.
Et le député de l'Eure d'étriller le bilan de François Hollande. "C’est quoi le rôle de l’opposition? C’est de dénoncer les faiblesses du gouvernement, de dénoncer la méthode de François Hollande, qui fait en fin de mandat le contraire de ce qu’il avait proposé pendant sa campagne, qui fait dans sa quatrième année ce qu’il aurait du faire pendant sa première, qui négocie et détricote le texte de loi pour au final avoir un mauvais texte, des grèves et le désordre dans la rue. Il s'y prend comme un manche, depuis le début", a-t-il martelé.
"Les comportements de la CGT sont inacceptables"
Bruno Le Maire s'est par ailleurs dit contre la suppression des aides publiques aux syndicats, formulée par certains députés Les Républicains. "Je ne pense pas que ce soit la bonne méthode. Il faut refonder la démocratie sociale. On ne peut pas continuer avec les syndicats dits 'représentatifs' créés en 1946, on est en 2016".