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Laurent Wauquiez ne votera jamais un budget avec "une augmentation d'impôts"

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À trois semaines de l'élection du président des Républicains, l'incertitude règne sur l'issue du scrutin qui oppose Laurent Wauquiez à Bruno Retailleau.

Laurent Wauquiez a déclaré qu'il ne votera jamais en faveur d'un budget "qui propose une augmentation des impôts", dimanche 27 avril, à trois semaines du premier tour de l'élection du président du parti Les Républicains à laquelle il est candidat contre Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.

"Je suis contre les augmentations d'impôts contre la France qui travaille, contre les augmentations d'impôts contre la France qui a travaillé toute sa vie", a expliqué sur BFMTV l'ex-maire du Puy-en-Velay avant de préciser sa pensée.

"Je ne voterai jamais un budget qui propose une augmentation d'impôts. Si le gouvernement de François Bayrou persiste à vouloir augmenter les impôts (...), nous aurons un débat avec le groupe Droite républicaine pour se poser la question d'une participation au gouvernement", a ajouté Laurent Wauquiez.

Autrement dit, "être au gouvernement pour cautionner un budget qui augmente les impôts, c'est inacceptable", a-t-il précisé, relancé sur l'actuelle présence de son adversaire à la tête de Beauvau.

Dans le même temps, le député demande au ministre de former avec lui "un duo, pas un duel". Une manière de souligner que selon lui, Bruno Retailleau est empêché par sa fonction gouvernementale d'agir sur certains sujets sur lesquels "François Bayrou n'a pas la détermination d'avancer".

"On est en train de tuer l'économie française"

Pour Laurent Wauquiez, qui fustige également l'"immobilisme" du gouvernement de François Bayrou sur les sujets liés à l'insécurité, les propositions pour le futur budget émanant de Bercy sont "la tête à l'envers".

"On est en train de tuer l'économie française", a jugé le candidat à l'élection de son parti.

Mi-avril, le ministre de l'Économie Éric Lombard a déclaré sur BFMTV que la France devra réaliser "un effort supplémentaire de 40 milliards d'euros" en 2026.

Parmi les pistes envisagées par l'exécutif, on retrouve notamment la prolongation de l'impôt sur les hauts revenus, plutôt que des classes moyennes.

Le gouvernement n'écarte pas non plus la possibilité de supprimer l'abattement fiscal pour les retraités dans le prochain budget, ou encore de désindexer les pensions de retraite sur l'inflation. Des mesures qui avaient été évacuées lors du vote du précédent budget face à la levée de boucliers qu'elles avaient suscitée.

Laurent Wauquiez entend lui trouver 40 milliards d'euros d'économies uniquement sur "la dépense publique".

Gabriel Joly