Wauquiez estime que le meurtre dans une mosquée dans le Gard est "un signe" de "l'ensauvagement radical de la France"

Candidat à l'élection du président du parti Les Républicains dont le premier tour est prévu le 17 mai, Laurent Wauquiez a demandé une "profonde rupture" politique, alors que selon lui "on constate tous qu'on a un climat d'insécurité qui va en se dégradant".
L'ex-maire du Puy-en-Velay a notamment réagi au meurtre d'un fidèle musulman survenu dans la mosquée de La Grand-Combe (Gard) vendredi.
"C'est un signe de plus de l'ensauvagement radical de la France", a-t-il expliqué, apportant son soutien aux musulmans de France.
"Tout le monde est touché, tous les lieux, il n'y a plus aucune exception", a-t-il encore ajouté, prenant pour exemple d'autres faits divers.
L'ancien président de la région Auvergne Rhône-Alpes a par ailleurs indiqué qu'il n'irait pas manifester avec La France Insoumise, dont les membres avec Les Écologistes ont appelé à un rassemblement contre l'islamophobie après le drame du Gard.
Contre l'"immobilisme" du gouvernement
Le patron du groupe Droite républicaine à l'Assemblée nationale fait face à Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, dans le cadre du scrutin pour la présidence de LR.
S'il a évoqué "un duo mais pas un duel" avec son opposant à droite, Laurent Wauquiez a critiqué l'"immobilisme" du gouvernement de François Bayrou sur le sujet.
"Vous ne pouvez pas cumuler (...), ministre de l'Intérieur est un investissement à 300%, a-t-il rappelé à propos du locataire de la place Beauvau. Pour le parti, il faut qu'il y ait une parole libre sur des sujets sur lesquels François Bayrou n'a pas la détermination d'avancer".
S'il a estimé que la proposition de circulaire de Bruno Retailleau adressée aux préfets pour durcir les conditions de naturalisation constituait "un très bon chemin", Laurent Wauquiez a appelé à "une rupture totale dans la politique pénale". Et ce, afin de "basculer dans un système où l'on sanctionne dès le premier délit, y compris avec des courtes peines de prison".
"Les Français ont peur et ils ont raison parce qu'ils voient que nous ne contrôlons plus la situation", a déclaré l'ancien ministre, appelant par ailleurs à un classement des Frères musulmans comme "organisation terroriste".