BFMTV
Les Républicains

Gollnisch à Morano: "Tiens bon Nadine!"

placeholder video
L'eurodéputée Les Républicains a reçu jeudi le soutien Bruno Gollnisch, dans les couloirs du Parlement européen à Strasbourg, et sous le regard amusé de Marine Le Pen.

Au lendemain son éviction comme tête de liste pour les régionales en Meurthe-et-Moselle, Nadine Morano avait décidé de garder le silence, jeudi, dans les couloirs du Parlement européen. "Vous savez j'ai une tête de mule, ça ne se voit pas comme ça mais quand j'ai décidé quelque chose j'ai décidé, donc je ne répondrai pas à vos questions", s'est-elle bornée à déclarer à BFMTV, qui l'interrogeait sur son avenir au sein du parti, sa relation avec Nicolas Sarkozy, et sur sa présence annoncée ce jeudi soir au 20 heures de TF1.

Critiquée de toutes parts pour ses propos sur la "race blanche", l'eurodéputée Les Républicains qui prépare sa riposte a reçu dans l'après-midi le soutien inattendu, sinon ironique, de Bruno Gollnisch. L'eurodéputé FN lui a lancé un "Tiens bon Nadine" en la croisant dans les couloirs du Parlement européen. La scène a fait sourire la présidente du FN Marine Le Pen, qui se trouvait quelques mètres plus loin

Nadine Morano, qui a refusé d'écrire une lettre d'excuses, pourrait être aussi démise prochainement par Nicolas Sarkozy de ses fonctions de secrétaire départementale en Meurthe-et-Moselle, selon un ténor du parti où l'on craint un grand déballage.

Sans citer nommément la responsable politique, François Hollande a déclaré jeudi que "la République ne connaît pas de races ni de couleurs de peau".

Par conséquent, le gouvernement présentera "d'ici à la fin de l'année" un texte pour faire de "toute inspiration raciste ou antisémite" une "circonstance aggravante pour une infraction", a annoncé le chef de l'Etat.

Certains "sont moins malins que les autres"

Dans ces mêmes couloirs strasbourgeois, l'eurodéputé vert Yannick Jadot a jugé que Nadine Morano était une "victime collatérale des dérives de Républicains".

"Au fond elle est allée un pas plus loin de Sarkozy, (...) Si c'est la voix qui est choisie par Nicolas Sarkozy et une partie des dirigeants des ex-UMP, il y aura de plus en plus de ce type de dérapages, il y en a qui sont moins malins que les autres", a-t-il commenté.

K. L. avec Salhia Brakhlia