François-Xavier Bellamy assure que LR "ne soutiendra pas" une suspension de la réforme des retraites

Le vice-président des Républicains indique que son parti "ne soutiendra pas" une possible suspension de la réforme des retraites, estimant qu'il s'agit d'une "irresponsabilité absolue", ce mardi 14 octobre.

Alors que Sébastien Lecornu doit prononcer son discours de politique générale ce mardi 14 octobre, François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains, a annoncé que son parti ne "soutiendra pas" une potentielle suspension de la réforme des retraites tout en ne se prononçant pas avec assurance sur la question d'une potentielle censure.

"On ne censurera pas pour le plaisir parce qu'on n'a pas besoin d'aggraver le chaos", a-t-il simplement exprimé sur Franceinfo. "Les gens qui vous disent aujourd'hui qu'ils veulent suspendre cette réforme savent très bien que notre système est déjà déficitaire et que dans quelques années, il est mort si on accepte de reculer sur cette réforme fondamentale", a-t-il ajouté.

Il souligne: "Cette réforme des retraites, ce n'était pas la nôtre et elle a beaucoup de défauts, mais elle est nécessaire et elle ne serait pas passée sans le soutien très majoritaire des Républicains."

"Ne pas monter dans ce bateau"

Conformément à la ligne du bureau politique du parti, l'eurodéputée affirme: "Nous ne pouvons plus participer à un gouvernement qui va dans la mauvaise direction." Six ministres, dont Rachida Dati, Vincent Jeanbrun, Annie Genevard ou Philippe Tabarot, viennent pourtant des Républicains, qui ont annoncé leur exclusion immédiate.

Pour François-Xavier Bellamy, les tractations gouvernementales sur la réforme des retraites et le budget sont "la preuve qu'[ils] ont bien eu raison et que Bruno Retailleau a bien eu raison de ne pas monter dans ce bateau".

L'objectif du projet de budget est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d'euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.

Arthus Vaillant