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Les Républicains

En meeting à Marseille, Sarkozy interpelle Taubira

Nicolas Sarkozy à Marseille, le 5 mars 2015.

Nicolas Sarkozy à Marseille, le 5 mars 2015. - Bertrand Langlois - AFP

Depuis Marseille, le président de l'UMP a directement interpellé la ministre de la Justice, au lendemain de sa passe d'armes avec le député Gérald Darmanin, dont elle a qualifié les propos de "déchets de la pensée humaine".

En déplacement à Marseille, ce jeudi soir, pour un grand meeting à un peu plus de deux semaines des élections départementales, le président de l'UMP Nicolas Sarkozy n'a pas manqué d'interpeller la ministre de la Justice Christiane Taubira, au lendemain des propos adressées par celle-ci au député Gérald Darmanin, ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne pour la présidence de l'UMP.

"Vous insultez toute la représentation nationale"

"Cette fameuse Garde des Sceaux", a commencé l'ancien chef de l'Etat, porté par les huées de la foule, "si susceptible quand il s'agit d'elle et si injurieuse quand elle parle des autres et notamment des parlementaires de la République française", a-t-il poursuivi.

"Madame Taubira, quand vous insultez un élu de la République française parce qu'il ne partage pas vos opinions, vous insultez toute la représentation nationale", a ajouté Nicolas Sarkozy, interpellant directement la ministre de la Justice. 

Passe d'armes Taubira-Darmanin

Mercredi, Christiane Taubira a répondu aux propos tenus la veille par Gérald Darmanin, qui l'avait qualifiée de "tract ambulant pour le FN". 

"Lorsqu'une personne est à ce point pauvre indigente moralement, politiquement, culturellement, lorsqu'une personne est à ce point indifférente aux dégâts considérables qu'il peut produire par ses paroles qui sont des insultes, qui sont surtout des déchets même de la pensée humaine, je n'en attends rien", a ainsi réagi la Garde des Sceaux.

"Je trouverais pitoyable que malgré son jeune âge -peut-être même du fait de son jeune âge- sans doute à cause de la déliquescence de son parti, il en soit contraint à s'exprimer et tenir des propos qui ne soient pas éclairés par un idéal républicain, qui a quand-même été porté par sa famille politique pendant un temps", a-t-elle poursuivi. L'intéressé a dénoncé dans la foulée une "attaque directe et personnelle".

A.S.