Edouard Philippe, Gérald Darmanin et Thierry Solère bientôt exclus de LR ?

Edouard Philippe sort du conseil des ministres le 27 septembre 2017. - Christophe Archambault - AFP
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, le sujet embarrasse Les Républicains (LR): que décider à propos de d'Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ces trois membres de LR devenus Premier ministre et ministres d'Emmanuel Macron? Et que faire des Constructifs, comme Thierry Solère et Franck Riester, qui ont fait sécession avec LR?
En juillet dernier, le bureau politique de LR avait décidé de reporter sa décision à la rentrée. La demande, rappelle L'Opinion, émanait de Gérard Larcher, qui souhaitait attendre l'issue des élections sénatoriales. Ce mardi à 17h, l'instance du parti fait sa rentrée. Et même si le sujet n'est pas à l'ordre du jour officiel, la question devrait être débattue.
Au sein de LR, les cadres n'ont plus qu'un mot à la bouche: l'exclusion. "Je suis très favorable à leur exclusion. On n'a que trop tardé", affirme Daniel Fasquelle à BFMTV.com. "Je pense qu'ils se sont exclus eux-mêmes", avance de son côté Rachida Dati, martelant ce mardi matin sur notre antenne, face à Jean-Jacques Bourdin, que "la loyauté, la fidélité, ça a un sens. Quand on n'en a pas, ça me choque". Laurent Wauquiez lui-même, lors de la Fête de la violette le week-end dernier, avait dit à propos de Gérald Darmanin qu'il ne "faisait plus partie de la famille des Républicains".
Solère n'exclut pas un recours
L'issue semble donc peu faire débat. Une partie des intéressés a de toute façon décidé de ne pas attendre la sanction du parti: "Aujourd'hui je suis toujours adhérent aux Républicains", disait Gérald Darmanin dans Le Parisien le 30 septembre dernier. "Si Laurent Wauquiez était élu président de LR, je crois que cela me séparerait définitivement de ma famille politique, qui basculerait alors dans la droite extrême". Bruno Le Maire, lui, a annoncé le 24 septembre son adhésion à En Marche.
Du côté des Constructifs, on minimise la portée d'une éventuelle exclusion. "Nous sommes déjà en train de préparer la suite", lance Franck Riester dans Le Parisien. "Je m'en fous", confie pour sa part Thierry Solère, contacté par BFMTV.com. "Pour moi, ce parti n'a de républicain que le nom. Je ne m'y reconnais plus et je considère que je n'y suis plus".