Déclaration de Copé: un soutien du bout des lèvres à l'UMP

Roger Karoutchi lors d'une conférence de presse de Jean-François Copé lors de la crise interne du parti, en novembre 2012. - -
Après la déclaration de Jean-François Copé, qui a dénoncé lundi "une chasse à l'homme" et annoncé deux propositions de loi sur la transparence financière des partis politiques et des médias, le vice-président de l'UMP, Roger Karoutchi, a réagi avec mesure. Rappelant son soutien à Jean-François Copé, le sénateur a toutefois apporté quelques nuances à son discours.
"Cette déclaration, c'est la réaction de quelqu'un d'écorché, de blessé", a expliqué Roger Karoutchi. "N'étant pas moi-même attaqué, je n'aurais pas utilisé le mot 'inquisition', mais c'était fait pour frapper les esprits."
Quant aux propositions de loi de Jean-François Copé, Roger Karoutchi précise: "je soutiens Jean-François mais en tant que parlementaire, je lirai les textes avant de les voter (...). Et sur les médias, j'attends de voir parce que tous n'ont pas le même système de comptabilité. Il ne faut pas que ça devienne non plus inquisitorial".
Fillon veut attendre les municipales
De son côté, François Fillon a jugé qu'il fallait discuter des propositions énoncées par Jean-François Copé "après les élections municipales". "La priorité est le soutien des candidats de la droite et du centre pour infliger une lourde défaite à la majorité et forcer François Hollande à changer de politique", a ajouté François Fillon.
Thierry Mariani, député et ancien ministre UMP, fait preuve lui aussi d'une certaine mesure. S'il défend Jean-François Copé en affirmant que "sur les comptes de l'UMP et le financement de la campagne, tout a été public, transparent", il émet des réserves sur la plainte du président de l'UMP contre Le Point. "Quand on dépose plainte, il faut avoir vérifié si juridiquement les choses ont une chance d'aboutir", admet-il sur BFMTV. "On sait très bien qu'un procès en diffamation, c'est toujours délicat".
Sur les propositions de Jean-François Copé, Brice Hortefeux fait lui aussi état de "propositions personnelles", qui ont "le mérite de l'initiative". Autant dire, pas d'enthousiasme.
Et que pense Nicolas Sarkozy de tout cela? "Il n'interfère pas dans la vie politique quotidienne", assure son ami Brice Hortefeux, qui laisse entendre tout de même que les deux hommes "se sont parlés en fin de semaine".