Ciotti critique Bayrou qui "s'est immiscé dans la primaire" sans "en respecter les règles"

Eric Ciotti, porte-parole de Nicolas Sarkozy. - BFMTV
Il est devenu la cible numéro un des partisans de Nicolas Sarkozy. Le président du MoDem, qui s'est rapproché d'Alain Juppé, est attaqué de toutes parts par les sarkozystes. Eric Ciotti, le porte-parole de l'ancien chef de l'Etat, a dénoncé ce mercredi sur BFMTV une attitude "confuse".
"François Bayrou veut faire perdre Nicolas Sarkozy après avoir permis que les socialistes soient au pouvoir", a-t-il lancé avant de demander à Alain Juppé de "clarifier sa position". "Quel sera sa place? Sera-t-il son Premier ministre? Aura-t-il un groupe parlementaire?", s'est-il ensuite questionné avant de pointer du doigt un manque de fair-play.
"Il s'est immiscé dans la primaire et appelle à voter pour Alain Juppé tout en rejetant par avance de respecter les règles si c'était Nicolas Sarkozy qui l'emportait", a déclaré le président du département des Alpes-Maritimes.
Cette alliance polémique a notamment valu plusieurs critiques au maire de Bordeaux. Nicolas Sarkozy a parlé d'une "alternance molle" alors que François Baroin, l'un de ses soutiens, a affirmé qu'à "la présidence normale ne pouvait se succéder une présidence de statut quo".
Le duel s'intensifie
Les piques par écrans interposés ne s'arrêtent pas là puisque Alain Juppé, qui est en tête du dernier sondage Elabe pour BFMTV paru ce mercredi, s'est rendu sur la dalle d'Argenteuil. Un lieu symbolique car Nicolas Sarkozy s'y était illustré par ses propos sur les "racailles". Interrogé à ce sujet, Eric Ciotti a affirmé que l'ancien président des Républicains serait capable d'y retourner puisqu'il "peut retourner partout".
"L'enjeu, ce n'est pas une visite. C'est de régler le problème, que les habitants retrouvent leur liberté, que la loi de la République s'impose face à la loi des bandes", a martelé Eric Ciotti.
Le porte-parole de Nicolas Sarkozy a conclu en déclarant que "l'enjeu, c'est que les forces de l'ordre, l'autorité de la République, les pompiers et ceux qui doivent aller dans ces cités puissent y aller en toute liberté, sans être caillassés ni menacés". Un sujet d'actualité puisque les policiers enchaînent les manifestations afin de dénoncer leurs conditions de travail tandis qu'à Chambéry, des émeutiers encagoulés ont toisé sans heurts des fonctionnaires ce mardi.