CAFÉ POLITIQUE - Jean-François Copé pire leader politique de France

Le 11/12/2012 à 09h32 - mis à jour le 11/12/2012 à 10h32

Jean-François Copé, à Chartres, le 10 décembre 2012 - -

Chaque matin, BFMTV.com sélectionne pour vous le meilleur de l'information politique. Au menu aujourd'hui : "Être patron de l'UMP, c'est un métier". L'actuel enregistre la plus forte baisse de popularité dans l'histoire des sondages… après DSK.

Jean-François Copé, le DSK de l'UMP

Quatrième semaine de crise à l'UMP… et la rivalité entre le président proclamé et celui qui conteste son élection n'en finit pas de faire plonger les deux hommes dans tous les sondages. -20 points de popularité dans le dernier Ifop pour Jean-François Copé, qui passe de 48% d'opinion positives à seulement 28. Soit "la deuxième plus forte baisse de l'histoire du baromètre depuis celle enregistrée par Dominique Strauss-Kahn après l'éclatement de l'affaire du Sofitel (-25 points)", note lundi l'Ifop, cité par Le Figaro.

Une chute confirmée par un sondage Opinionway pour Métro. Parmis les leaders politiques d'opposition, le maire de Meaux paraît le moins crédible, puisqu'il ne satisfait plus que 17% des Français, soit le score le plus faible… derrière Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan.

Jean-François Copé "cheffeur" de salles

Lundi soir, Jean-François Copé s'est déplacé à Chartres, où le président contesté de l'UMP devait rencontrer des militants du parti. Réunis dans une salle de la mairie, 250 d'entre étaient venus entendre ses explications quant à la crise que traverse le parti d'opposition depuis son élection.

Accueilli avec des sifflets, Jean-François Copé a expliqué que "depuis Paris, ce qui compte c'est d'avoir le poste pour la suite, pour 2017. Je ne suis pas fou. Mais être le patron de l'UMP, c'est un métier. Un chef c'est fait pour cheffer. Je suis plutôt connu pour être un bon organisateur". Rires dans la salle : "Pas pour les élections en tout cas !"

L'UMP, avec un P, comme Populaire

"Le curseur de l'UMP s'est déplacé vers le P de populaire", a dit mardi Patrick Buisson, au sujet de la crise qui mine aujourd'hui le parti d'opposition. Une crise qui révèle une rupture entre sa base militante et ses représentants, juge l'ex-conseiller très à droite de Nicolas Sarkozy, aujourd'hui proche de Jean-François Copé.

"Copé a eu dès le départ le bon positionnement de parler aux adhérents et aux militants", a-t-il dit sur Europe 1, se félicitant de la stratégie populiste adoptée par le président contesté de l'UMP durant sa campagne, les petites phrases, les vérités obscures, et les expressions empruntées aux thèses du Front national.

Pas étonnant que "sans parlementaire", la motion "la droite forte", de l'ancien frontiste Guillaume Peltier, ait fait 28%, analyse Patrick Buisson : "Combien a fait la Droite humaniste de Raffarin ?"