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Ayrault vs Duflot: Hortefeux pointe le manque d'autorité du Premier ministre

Brice Hortefeux s'inquiète de l'état de la France sur BFM Politique, dimanche soir.

Brice Hortefeux s'inquiète de l'état de la France sur BFM Politique, dimanche soir. - -

L'ancien ministre Brice Hortefeux déplore l'état de faiblesse de la France. Concernant les déclarations de Cécile Duflot soutenant les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il est sans appel.

Brice Hortefeux déplore l'état de faiblesse de la France. Invité de BFM Politique, l'ancien ministre revient dimanche sur les violences à Nantes, lors des manifestations contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Il s'inquiète des violences, faisant état d'un besoin de sanctions vis-à-vis des casseurs. En effet, des heurts ont opposé des manifestants et les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. "Les signaux adressés sont extrêmement négatifs", insiste-t-il. Selon lui, "nous sommes de moins en moins dans un état de droit".

Dans la foulée, il épingle les propos de la ministre du Logement Cécile Duflot de la veille où elle exprimait, dans un entretien au Monde, son soutien au manifestants. "C'est unique dans les annales de la république de voir un ministre expliquer qu'il aurait été volontiers manifester contre le projet du chef du gouvernement", souligne l'ancien ministre.

"Je libérerais Cécile Duflot de ses responsabilités gouvernementales"

Sur le plateau de BFMTV, Brice Hortefeux en profite pour énumérer les affaires qui ont porté atteinte à l'autorité du gouvernement: du "Mur des cons" du syndicat de la magistrature à l'affaire Leonarda, en passant par les rumeurs sur les pression de la garde des Sceaux Christiane Taubira pour obtenir la démission d'un procureur. "Je constate que notre pays est en état de faiblesse", poursuit-il pour souligner la cohérence du lien entre ces différents événements.

Mais concernant Cécile Duflot, l'avis du proche de Nicolas Sarkozy est sans appel. "Je serais Premier ministre, je déciderais de laisser du temps à la ministre qui conteste mon projet et donc je la libérerais de ses responsabilités gouvernementales", assure-t-il avec poigne. L'absence de réaction du chef du gouvernement est, selon lui, révélateur d'une absence d'autorité.

L. B.