A l'UMP, le règlement de la primaire provoque des remous

Nicolas Sarkozy et NKM lors d'un meeting au siège de l'UMP le 17 janvier 2015. - Lionel Bonaventure - AFP
Mardi à 18 heures, l'UMP se réunit en bureau national afin d'entériner les grands principes qui régiront la primaire de novembre 2016, en vue de la présidentielle de 2017. Dates, participation, procuration... Le groupe de travail mené par Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine, a rendu ses conclusions. Elles devaient être présentées le 14 avril aux cadres du parti, mais Nicolas Sarkozy a avancé la réunion d'une semaine pour "accélérer le calendrier", rapporte Le Parisien.
Si le texte devrait être validé mardi après-midi, cela ne devrait pas se faire sans discussions. Car certaines mesures de la charte ne passent pas auprès de tous les cadres du parti. Le seuil de parrainages nécessaire pour se présenter, par exemple: il est fixé à 25 parlementaires, au moins 250 élus répartis sur 30 départements, et au moins 2.500 adhérents répartis sur 15 départements.
NKM veut "être libre de pouvoir y aller"
Un seuil trop haut pour Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Xavier Bertrand, qui pourraient en réclamer la baisse. "Je veux être libre de pouvoir y aller", a admis dimanche NKM. "Une primaire ouverte, c'est une primaire dans laquelle tous les électeurs qui se reconnaissent dans les valeurs de la droite et du centre doivent pouvoir participer. Il faut aussi que des candidats puissent participer", a-t-elle insisté. "Un chiffre entre 15 et 20 serait préférable", explique au Figaro Damien Meslot, député-maire de Belfort et représentant de Xavier Bertrand au groupe de travail sur la primaire.
"Si vous n'arrivez pas à convaincre 25 parlementaires de votre famille politique que vous êtes un candidat à la présidence de la République, ce sera difficile de convaincre une majorité de Français", a rétorqué Thierry Solère dimanche, au Grand rendez-vous Le Monde-itélé-Europe 1.
Les seuils de parrainages fixés, reste maintenant à savoir quel statut pourra avoir le président du parti pendant la campagne. La charte indique qu'il devra démissionner "dès réception" de sa déclaration d'intention de candidature par la haute autorité, ou au plus tard 15 jours avant la date fixée pour le dépôt de déclarations des candidatures, rappelle Libération. Cette disposition assure à Nicolas Sarkozy de rester à la tête de l'UMP jusqu'à la fin du mois d'août 2016 - une hypothèse redoutée par ses détracteurs. En 2012, Nicolas Sarkozy avait déclaré sa candidature le 16 février, soit à peine plus de deux mois avant le premier tour de l'élection présidentielle.