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Politique

Les partenaires sociaux saluent la «méthode» Hollande

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Les partenaires sociaux ont semblé satisfaits de la première journée de la grande conférence sociale ce lundi à Paris. S'ils ont chacun rappelé leurs positions, syndicats et patronat ont reconnu le changement de « méthode » entre François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

Les principaux leaders syndicaux et patronaux ont salué lundi la nouvelle méthode de dialogue engagée par le président François Hollande, relevant qu'ils avaient eu des entretiens « respectueux » et « décontractés » avec le chef de l'Etat. Un dialogue social que le président souhaite par ailleurs inscrire dans la Constitution. Il a donné rendez-vous dans un an pour un premier bilan de la conférence.

Syndicats : « Une forme de détente perdue ces dernières années »

- François Chérèque (CFDT): « La CFDT est satisfaite d'une méthode qui est nouvelle » et salue « une forme de détente qu'on avait perdue ces dernières années ». « La rigueur est toujours difficile à accepter, elle peut être comprise si elle est juste et partagée (...). Tous les pays qui en Europe ont une démocratie sociale forte sont des pays qui réussissent y compris au niveau économique. Ce serait dommage qu'en France nous ne nous en rendions pas compte ».

- Bernard Thibault (CGT): « Il ne faut pas - même si nous allons y participer activement - que sous couvert de négociation avec le patronat, on tergiverse sur des sujets d'urgence: la redéfinition des licenciements économiques, la mise à plat des aides publiques aux entreprises, les inégalités hommes/femmes (…). Dans chacune des tables rondes nous allons présenter sur chacun des thèmes ce qui, selon nous, appelle une intervention rapide du gouvernement, d'un ministre, voire du législateur ».

- Jean-Claude Mailly (FO): « C'est le lancement d'un processus de discussion, ça ne veut pas dire qu'on sera d'accord sur tout ». Il a décrit « une rupture sur la forme », estimant que « sur le fond, on verra ». Evoquant « une rencontre très décontractée », il a lancé: « Vous le savez, le président de la République a de l'humour ».

- Bernard Van Craeynest (CFE-CGC): cela montre « une ferme volonté à faire bouger les lignes, le président a souligné l'urgence de la situation sans, comme il l'a dit, noircir le tableau (…). Pour ne pas être dans la situation de la Grèce ou de l'Espagne, nous voulons être maîtres de notre destin, il y a des engagements à prendre de part et d'autre ». « La compétitivité, nous pouvons en parler à condition qu'il soit clairement affiché qu'il ne s'agit pas de davantage de sacrifices pour les salariés mais des positions négociées avec des garde-fous ».

- Luc Bérille (Unsa): « C'est un pas positif, le président a fixé un rendez-vous dans un an, on est dans une construction sociale qui se veut solide, c'est une méthode positive qui correspond à ce que l'on souhaitait ».

Patronnat : « La méthode est intéressante »

- Laurence Parisot (Medef): « J'ai dit au président et au Premier ministre que l'objectif numéro un était l'emploi, l'objectif numéro deux l'emploi et l'objectif numéro trois l'emploi (…). Pour cela il faut ouvrir une grande négociation sur le fonctionnement du marché du travail (...). Le président a exprimé son souhait de voir le dialogue social inscrit dans la Constitution, nous secondons cette approche. Nous voudrions voir la liberté d'entreprendre inscrite également dans la Constitution ».

- Jean-François Roubaud (CGPME): « J'espère un dialogue social à la hauteur de la situation économique de la France et que cette conférence permette de mettre sur la table tous les problèmes. La CGPME sera très vigilante à ce que l'économique soit toujours bien lié au social ».

- Jean Lardin (UPA, Union professionnelle artisanale): la méthode « est intéressante, nous en sommes contents, ça change de ce qui se faisait auparavant ». « Pour l'instant nous exprimons nos objectifs. Pour ce qui est d'être entendu, c'est le temps qui le dira ».

La Rédaction avec AFP