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Politique

"Les extrêmes aboient": Gabriel Attal critique le comportement des députés LFI et RN

Gabriel Attal sur le perron de l'Elysée à Paris, le 14 juin 2022

Gabriel Attal sur le perron de l'Elysée à Paris, le 14 juin 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Dans un entretien au Figaro, le ministre délégué aux Comptes publics revient sur les débats à l'Assemblée nationale et se félicite d'avoir trouvé des compromis avec Les Républicains.

Même si les débats sur le pouvoir d'achat sont terminés à l'Assemblée nationale, les joutes verbales continuent entre le camp présidentiel et les oppositions. Interviewé par Le Figaro ce mercredi, Gabriel Attal dénonce l'attitude des députés de La France insoumise et du Rassemblement national, qui ont haussé la voix tout au long des débats ces derniers jours. "Les extrêmes aboient mais le compromis passe", lance le ministre délégué aux Comptes publics.

"Les députés Insoumis éructaient et les députés RN quittaient l’Hémicycle au moment du vote (...) [Mais] à la fin, le texte a été adopté plus largement que la majorité présidentielle issue des élections législatives", dit Gabriel Attal.

Claquements de pupitres et huées

"Que la température ait pu monter (dans l'hémicycle), ce n’est ni surprenant ni anormal", concède le ministre. "L’Assemblée nationale doit être le cœur battant de la démocratie."

Depuis le début de la XVIème législature, les débats sont en effet intenses à l'Assemblée nationale, et souvent houleux. Des élus sont très régulièrement interrompus par d'autres lors de leur prise de parole, certains n'hésitant pas à couvrir la voix de leurs collègues en faisant claquer leurs pupitres, en criant, ou en lançant des noms d'oiseaux.

Selon les comptes rendus officiels des séances de l'Assemblée nationale, ces comportements sont imputables à l'opposition, mais aussi à la majorité présidentielle. Nombreuses depuis quelques semaines, et parfois amplifiées grâce aux réseaux sociaux, ces agitations ne sont pas rares dans l'hémicycle, et ce même avant l'arrivée de députés LFI et RN au Palais Bourbon.

"Il nous compare donc à des chiens!"

Du côté de LFI, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a vivement dénoncé cette déclaration de Gabriel Attal. "Ce monsieur, un temps porte-parole du gouvernement, nous compare donc à des chiens!" a-t-il écrit cette nuit.

"Ces insultes sont intolérables et transpirent l'antiparlementarisme le plus rance, et ce ministre méprisant ferait mieux de fermer les niches.... fiscales", dit-il, en référence aux mesures de lutte contre l'évasion fiscale proposées par La France insoumise et les parlementaires de la Nupes.

Ariel Guez