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Législatives: La France insoumise propose un accord aux écologistes et aux communistes

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon entouré de son directeur de campagne Manuel Bompard (g) et de la députée LFI Mathilde Panot (d), au soir du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril 2022 à Paris

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon entouré de son directeur de campagne Manuel Bompard (g) et de la députée LFI Mathilde Panot (d), au soir du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril 2022 à Paris - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP

Dans un courrier adressé à EELV et au PCF, les cadres du mouvement de Jean-Luc Mélenchon proposent de "construire une majorité politique à l’Assemblée nationale" en juin 2022.

Quel avenir pour la gauche après la défaite? Si elle n'a pas réussi à s'unir lors du premier tour de l'élection présidentielle, elle pourrait former une coalition lors des élections législatives en juin 2022. C'est en tout cas le sens de deux courriers à l'intention d'EELV et du PCF écrits par les insoumis Adrien Quatennens, Mathilde Panot, Aurélie Trouvé et Manuel Bompard, et rendus publics ce jeudi soir.

"Nos relations ont été lourdement dégradées pendant cette campagne", écrivent les cadres de LFI, alors que de nombreux militants critiquent ouvertement Yannick Jadot et Fabien Roussel, dont les candidatures auraient "empêché" l'accession de Jean-Luc Mélenchon au second tour de l'élection présidentielle.

"Pour autant, nous continuons notre travail de construction d’une majorité. Nous sommes prêts à partager cet effort avec vous, sans volonté hégémonique ni exigence de ralliement."

"Un programme commun partagé"

Ainsi, LFI propose de construire "une majorité politique à l’Assemblée nationale" en juin 2022. "Sa base doit être un programme commun partagé. Il serait établi à partir de celui qui a recueilli le plus de votes à l’élection présidentielle", écrit LFI. L'Avenir en commun porté par Jean-Luc Mélenchon, donc.

"Chacun conservant son propre programme par ailleurs. Mais dans l’action législative, il servira de référence pour les votes à formuler", nuancent les insoumis.

Adrien Quatennens, Mathilde Panot, Aurélie Trouvé et Manuel Bompard proposent aux communistes et aux écologistes d'organiser "une rencontre" afin de "faire le bilan de l'élection présidentielle" et de constituer "un nouveau Parlement", à l'image du Parlement de l'Union populaire.

Quant aux circonscriptions aux législatives, les insoumis proposent "une base de répartition [qui] pourrait être celle établie par les électeurs au premier tour de l’élection présidentielle, dans l’application du principe proportionnel commun à nos programmes respectifs."

Des alliances souhaitées à gauche

Ce jeudi, Fabien Roussel a lancé un appel à Jean-Luc Mélenchon. "Voyons-nous rapidement, avant même le deuxième tour pour faire gagner la gauche aux législatives. Je lui propose d’additionner nos voix", a déclaré l'ex-candidat communiste depuis le siège de son parti, place du Colonel Fabien à Paris.

Du côté des écologistes, Sandrine Rousseau plaide également pour des "alliances" avec les insoumis.

"Il y a une urgence à ce qu'on se parle et qu'on fasse des alliances", a-t-elle expliqué lors d'une interview dans l'émission Backseat diffusée sur Twitch.

Quant aux socialistes, aucun courrier ne leur a été adressé, selon les informations de nos confrères du Figaro et de L'Express. Certaines figures du PS sont d'ailleurs opposées à une alliance avec les insoumis en juin prochain, à l'image du sénateur du Val d'Oise Rachid Temal.

"La politique ce n’est pas un agrégat de logos mais une vision de la société, des valeurs et savoir pour qui on se bat", écrivait-il sur Twitter ce mercredi.

Ariel Guez