Le statut (inexistant) de la première dame en question

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Vers une jurisprudence Valérie Trierweiler? Mis à mal par les rumeurs faisant état d'une liaison entre le président de la République et compagnon, François Hollande et l'actrice Julie Gayet, le statut de "Première dame", qui n'existe pas officiellement en France, pose une nouvelle fois question.
Le dispositif, plutôt léger jusqu’à Danielle Mitterrand est monté en puissance depuis Bernadette Chirac. Aujourd’hui, Valérie Trierweiler dispose d’un bureau à l’Elysée, de quatre collaborateurs, d’officiers de sécurité et du service de chauffeurs de la présidence de la République. Est-ce normal?
"Il ne faut pas qu'il y ait de première dame, c'est fini", répond mardi matin le patron des sénateurs PS, et proche du chef de l'Etat, François Rebsamen qui condamne sans réserve ce statut de première dame. "Il y a une réflexion que doit avoir le président de la République sur le rôle et la place de la personne avec laquelle il vit, ce qu'on appelle, parce c'est le cas, la première dame de France", estime ainsi le maire de Dijon, sur RTL.
NKM s'interroge sur le voyage à venir aux Etats-Unis
Un avis partagé par la candidate UMP à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet. "Il y a le choix entre un vrai statut, comme aux Etats-Unis", où la première dame "est dans le protocole", analyse l'ancienne ministre sur Europe 1, et puis "ne rien avoir", "pas d'existence officielle" et donc "pas besoin d'avoir un cabinet, un site Internet, des activités". "Je suis pour cette solution-là", tranche NKM.
Justement, à propos de Valérie Trierweiler et François Hollande, "les Français ont le droit de savoir si dans un mois, quand il ira aux Etats-Unis voir Obama, il sera avec elle, avec une autre ou personne", insiste-t-elle.
"Son conjoint doit rester au maximum dans l'ombre, vivre sa vie comme il l'entend, garder son travail, bénéficier d'une protection pour éviter une pression éventuelle sur lui. Faire en quelque sorte comme les choses se passent en Allemagne", défend, de son côté, le député PS de l'Aisne René Dosière.
"Ainsi, on arrivera à la plus forte séparation de la vie publique et de la vie privée, et on aurait une présidence plus simple et plus modeste", conclut-il. Une présidence normale en quelque sorte.