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Politique

Le pouvoir d'achat

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François Bayrou réagit à l'annonce d'un amendement du projet de loi sur le pouvoir d'achat. Cet amendement prévoit un pourcetage pour les employés sur les bénéfices des entreprises.

JJB : Le pouvoir d’achat. Le gouvernement présentera au conseil des ministres mercredi son projet de loi sur le pouvoir d’achat. Il y a un amendement qui sera soutenu par l’UMP et sans doute par le gouvernement : La création d’un droit à l’intéressement pour tous des entreprises qui font des bénéfices seraient tenues d’en reverser un pourcentage aux salariés. Pourcentages déterminée par la loi. Ce matin, Jérôme Chartier, qui défend cet amendement, parlait de 10% des bénéfices. Qu’en pensez-vous ?
FB : C’est une bonne idée. Comme vous le savez c’est une idée que j’avais défendu pendant la campagne présidentielle. C’est une des idées qui peuvent permettre deux choses : Premièrement d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés et puis aussi de montrer aux salariés et aux entreprises qu’au fond leur sort est lié, qu’il y a quelque chose d’intime dans la manière dont une entreprise se développe. Quand elle se développe les salariés en profitent et quand les salariés sont partis prenante ainsi du développement, l’entreprise se porte mieux. C’est une bonne idée, je la voterai.

JBB : Quelle autre mesure prendriez-vous ?
FB : Si on n’avait pas gaspillé dans les premiers jours après cette législature 15 milliards d’euros en direction de beaucoup de français déjà favorisé, on aurait dû faire une chose : S’intéresser au pouvoir d’achat des petites retraites. Franchement, s’il y a des gens dans notre pays qui se trouvent en situation de difficultés d’abandon, qui n’ont personne pour parler en leur nom, qui sont laissé sur le bord de la route et dont le pouvoir d’achat s’écrase au fur et à mesure que les années s’écoulent, c’est des petites retraites qu’il s’agit. Si geste de solidarité de il devrait y avoir c’est en direction des retraités et des petites retraites et des plus petites retraites. Quelques centaines d’euros pour vivre par mois alors que la vie devient aussi chère c’est le désarroi pour beaucoup de familles. On ne devrait pas les abandonner. Beaucoup de promesses ont été faites comme depuis des années ça existe au moment des élections, il faut honorer ses engagements dans un vaste effort national pour les petites retraites.

JJB : Jean Marie Cavada se présente dans le 12ème arrondissement de Paris soutenu par l’UMP, Azouz Begag a renoncé à Lyon…Pourquoi vous lâche-t-on comme ça ? Ne seriez-vous pas le Calimero de la politique ?
FB : La situation de Lyon est particulière, il y a une compétition et Azouz Begag à juger qu’il était mieux de se retirer. Quant ç la situation de Paris, elle est simple : Jean-Marie Cavada veut entrer au Gouvernement. Il a décidé que cela se fasse avant qu’il ne soit trop tard et il a décidé de conduire la liste de l’UMP. Il se trouve qu’il y a beaucoup de gens en France qui aimeraient que les hommes politique soient fidèles à leur idées et à leurs convictions et à leurs lignes et pas qu’ils aillent perpétuellement, comme on l’annonce pour dans quelques semaines, changer de camps pour un marocain. Ce genre de choix ne va pas dans le bon sens.

JJB : Vous avez dit pendant la campagne présidentielle que vous éviteriez la critique permanente des parties d’en face. Pourtant à vous écouter je trouve que vous tombez dans ses travers en critiquant beaucoup le président Sarkozy…
FB : Je le critique quant il le mérite et je continuerai à le faire. Quelques fois j’ai l’impression de ne pas dire avec assez de force l’indignation d’un certain nombre de français sur des sujets de politique internationale. Mais quand des idées vont dans le bon sens, je soutiens le président de la République. Il faut avoir cette ligne de conduite qui consiste à pouvoir dire oui quand c’est juste et non quand ça ne l’est pas. Il faut le dire fort et sans ambigüité.

La rédaction-Bourdin & Co