Le meeting de Valls perturbé par des anti 49.3

Le meeting de Manuel Valls a été perturbé ce vendredi à Paris. (Photo d'illustration) - AFP
Les derniers meetings des candidats de la primaire à gauche se sont tenus ce vendredi. Voici ce qu'il fallait retenir pour chacun d'entre eux.
Meeting chahuté pour Manuel Valls
"49.3 on n'oublie pas!": quelques participants ont tenté de perturber le meeting de Manuel Valls ce vendredi, au Trianon à Paris, à deux jours de la primaire à gauche. Ils ont été évacués par les forces de sécurité.
La réaction de l'ex Premier ministre a été immédiate: "On veut me faire mettre un genou à terre dans cette campagne. (...) C'est le sectarisme qui veut empêcher le débat, il ne faut pas se laisser confisquer notre choix!". Puis des Gabonais l'ont interpellé sur l'attitude de la France envers le régime d'Ali Bongo, avant d'être évacués à leur tour. "Moi, je ne dirai jamais à un Gabonais de retourner dans son pays, sa place est ici", a affirmé le candidat, en allusion à la réponse qu'avait faite Nicolas Sarkozy dans des circonstances semblables il y a quelques mois.
Mardi dernier, en Bretagne, Manuel Valls avait été giflé par un jeune homme de 18 ans,condamné à trois mois de prison avec sursis, et en décembre dernier, le candidat avait aussi reçu un sac de farine en pleine tête, par un trentenaire qui avait crié "49.3 on n'oublie pas. On ne pardonne pas".
Vincent Peillon se veut rassembleur de la gauche
Vincent Peillon était lui aussi en meeting ce vendredi soir à Paris. Il s'est posé en seul recours capable de rassembler à gauche et au delà.
"Faire gagner la gauche, dans notre pays, ça a toujours été une alchimie subtile", a avancé l'ancien ministre de l'Education, dans un discours centré sur l'histoire de la gauche, face à une salle parisienne où les quelque 500 places n'étaient pas toutes remplies.
En ouverture de meeting, la maire de Paris Anne Hidalgo, un des premiers soutiens de Vincent Peillon, a tressé ses lauriers, estimant que son projet "peut tous nous rassembler, la gauche, mais pas que la gauche". Elle l'a remercié d'avoir "permis de fédérer de voir se lever des femmes et des hommes qui, comme moi, se sentaient un peu isolés" dans la primaire. Comme l'ensemble de son camp, elle a prédit une "surprise" pour dimanche.
Arnaud Montebourg s'érige contre Marine Le Pen
C'est à Marseille qu'Arnaud Montebourg a décidé d'organiser sa dernière prise de parole publique avant le premier tour de la primaire. Il a mis en garde contre l'austérité et les promesses non tenues, estimant que la période actuelle était "la dernière station-service avant le désert lepeniste".
Lors d'un "stand up", il a fustigé les promesses non tenues selon lui de François Hollande concernant l'Europe et l'austérité, estimant qu'elle pourrait conduire à l'élection de Marine Le Pen. Il a fustigé la présidente du FN qui "va chercher ses financements en Russie. En plus elle va faire le pied de grue à la Trump Tower pour aller quémander de l'argent au nationaliste échevelé qu'est M. Trump."
Brossant une nouvelle fois à grands traits son programme, il s'est présenté comme "le candidat de la feuille de paie" qui "défend une vision de la société qui est d'abord celle du travail", sans toutefois cibler nommément Benoît Hamon, et du "Made in France".
Benoît Hamon: "notre heure est arrivée"
"J'ai le sentiment que notre heure est arrivée", a lancé Benoît Hamon en conclusion d'une heure de discours sous les applaudissements et les hourras de 1.100 partisans venus le soutenir au Palais des Congrès de Toulouse.
"Vous pouvez choisir un autre chemin, celui de François Fillon ou celui d'Emmanuel Macron qui reste très libéral... Pourquoi pas ? Moi, je propose de reprendre la marche du progrès qui conduit à une amélioration de notre qualité de vie, en harmonie avec notre environnement et nos pays voisins (...). Je ne veux plus sacrifier le long terme désirable aux calculs comme on en a connus,", a-t-il ajouté, assurant "sentir l'espérance en train de monter".
Le député des Yvelines s'est longuement attardé sur le programme qu'il défend depuis des mois, notamment la "conversion écologique" et la protection sociale avec le revenu universel, l'un ne pouvant aller "sans l'autre".
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