Le "débat" d'En marche fait un bide

Organisé pour répondre aux critiques sur le manque de démocratie interne du parti présidentiel, le débat entre les listes candidates au bureau exécutif de LaREM n'a pas vraiment réuni les foules.

270: c'est, selon RTL, le nombre de spectateurs qu'a réuni sur internet le débat organisé jeudi soir entre les quatre listes candidates pour intégrer le bureau exécutif de La République en marche. Un véritable four pour un mouvement qui revendique 380.000 adhérents.

Un bide symptomatique du malaise qui plombe le parti présidentiel, qui mêle manque de démocratie interne et démobilisation militante. LaREM, que certains marcheurs estiment "en état dépressif", organisait un débat, ou plutôt un simulacre de débat, pour répondre aux critiques suscitées par l'arbitraire élyséen quant aux choix d'un délégué général - Christophe Castaner - pour le parti. Le porte-parole du gouvernement prendra les rênes d'En Marche ce samedi à Lyon.

Simulacre

Figés autour de quatre tables de bistrot, les représentants des quatre listes concurrentes - sans pour autant que les différences idéologiques de l'une à l'autre ne soit perceptibles à l'œil nu - ont débattu sans s'interrompre ou se contredire. "Le bla-bla est horizontal, mais les décisions sont verticales", persiflait dans L'Opinion un élu d'opposition. 

"De toute façon, nous allons élire Christophe Catsaner, nous voulons travailler avec lui", réplique une militante candidate, qui ajoute: "Nous voulons que les votants soient libres de choisir leur projet et ne se sentent pas gênés de voter pour une liste qui n'est pas la liste officielle mais qui porte un beau projet". Il n'y a en effet aucun mal à cela, puisque Christophe Castaner sera de toute manière élu. 

L.N.