Macron contesté et hué: Bergé défend un "choix majoritaire, clair et net" des Français en 2022

Un "choix majoritaire, clair et net des Français". C'est ainsi qu'Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance, qualifie la seconde élection d'Emmanuel Macron comme président de la République. Le chef de l'État l'avait emporté en avril 2022 face à Marine Le Pen (41,45%) au second tour en récoltant 58,55% des voix.
Même si ce score est moins flatteur pour lui que celui obtenu en 2017 (66,10%) face à la patronne des députés Rassemblement national (RN), Aurore Bergé souligne qu'il est "finalement assez rare dans l'histoire de la Vème République qu'un président soit réélu hors (période de) cohabitation". Il s'agissait même de la première fois.
La députée des Yvelines relève également que les électeurs ont donné une "majorité" à son camp lors des élections législatives de juin, même si celle-ci n'est que "relative". Pour autant, "les Français n'ont pas choisi de nous placer en cohabitation", insiste l'élue. "Ils auraient pu donner une majorité à d’autres, ils ne l’ont pas fait".
"Barrage"
Aurore Bergé ressort ainsi un élément de langage régulièrement déployé par les Marcheurs pour défendre leur légitimité à réformer le système des retraites. Emmanuel Macron rappelle à l'envi qu'il s'agissait de l'une de ses promesses de campagne. Celle de relever l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, contre 62.
La gauche lui répond qu'il doit son élection au "barrage" contre l'extrême droite. un détail qui n'a pas échappé au président de la République. Le soir de son élection, il tenait les propos suivants depuis le Champ-de-Mars:
"Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte mais pour faire barrage à celles de l'extrême droite."
Aurore Bergé reconnaît également l'évidence, déclarant:
"Je sais bien que des Français ne nous soutenaient pas mais ont fait ce choix pour éliminer Marine Le Pen".
Un Président hué en Alsace
Avant de questionner: "Est-ce que ça veut dire pour autant que vous abandonnez le projet qui vous a permis d’être qualifié d’être élus?". Et de souligner que l'exécutif a consenti à faire des "compromis" sur son texte.
Reste que le message à du mal à passer auprès des opposants à la réforme des retraites. De retour sur le terrain ce mercredi à l'occasion d'un déplacement dans le Bas-Rhin, Emmanuel Macron a été chahuté, entre huées, concerts de casseroles et interpellations.