Gabriel Attal estime les résultats obtenus depuis 2017 sur l'emploi risquent "de disparaître"

Gabriel Attal le 8 octobre 2024 à l'Assemblée nationale - Thomas SAMSON / AFP
Les résultats obtenus en sept ans de macronisme risquent "de disparaître", a averti lundi l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, appelant à simplifier la vie des entreprises et refusant à nouveau "d'alourdir le coût du travail".
Quarante-huit heures après un entretien avec son successeur Michel Barnier, Gabriel Attal a confié au Figaro avoir renouvelé auprès du ministre ses "préoccupations quant à l'impact" d'une hausse du coût du travail, alors que le gouvernement prévoit dans son plan d'économies une baisse des allègements de cotisations patronales.
Une mesure combattue au sein du camp gouvernemental à l'Assemblée, et notamment au sein d'Ensemble pour la République (EPR), où certains y voient un retour en arrière sur la politique de l'emploi macroniste depuis 2017.
"Tournant économique"
"Il serait dangereux de faire le chemin inverse aujourd'hui", a alerté plus largement le chef du groupe EPR, invoquant la conjoncture internationale et notamment le risque pour l'économie des concurrences chinoises et américaines avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui a prévenu que les droits de douane restaient la pierre angulaire de sa politique commerciale.
"Nous assistons à un tournant économique. Soit nous réussissons à le négocier, soit les résultats obtenus depuis sept ans sur le chômage et sur l'industrie risqueront de disparaître", a argué le député des Hauts-de-Seine, appelant à "remettre à plat toutes les normes qui entravent", à l'occasion de l'examen à venir d'un projet de loi sur la simplification des entreprises.
"Le refus d'alourdir le coût du travail fait partie de ce New Deal, dans lequel nous pourrons par exemple être plus exigeants sur les contreparties de nos entreprises", a encore avancé l'ancien chef du gouvernement, et seul candidat à la présidence du parti Renaissance, promettant de nouvelles propositions de sa famille politique "dès le premier trimestre 2025".
Il a en revanche accueilli avec froideur la proposition du gouvernement de relever pour trois ans le plafond des taxes prélevées sur les transactions immobilières, afin d'alléger les efforts budgétaires demandés aux départements. "Ces frais de notaire ne doivent pas devenir une assignation à résidence", a-t-il pointé.