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La primaire à gauche au menu des discussions internes au PS et chez les écologistes

Jean-Christophe Cambadélis le 15 décembre 2015 à Paris.

Jean-Christophe Cambadélis le 15 décembre 2015 à Paris. - François Guillot - AFP

Les dates du 4 et 11 décembre pour la primaire à gauche semblent arrêtées. François Hollande aurait même approuvé ce calendrier, et un Conseil national du PS doit en débattre samedi. Mais de nombreux points doivent être réglés pour que le scrutin devienne réalité.

Le projet de primaire à gauche va connaître une étape importante ce week-end. Samedi 9 avril, le Conseil national du PS va se pencher sur la question de ce scrutin interne qu'il avant tant vanté en 2011. Le "parlement du parti" devrait voter une résolution adoptant le principe d’une primaire ainsi qu’un calendrier pour l’élection: celui des dimanche 4 et 11 décembre. Des dates dont a été informé François Hollande, qui aurait donné son accord de principe à Jean-Christophe Cambadélis.

Mais le premier secrétaire du PS a immédiatement tenu à prendre ses distances vis-à-vis de cette information, révélée par RTL, en rappelant que "le PS n’a pas vocation à se substituer aux animateurs du collectif en fixant les dates de celles-ci". Dans les discussions, la diplomatie est de mise.

Le chef de l’Etat sera-t-il pour autant candidat? "S’il l’est, ce sera sa décision et elle lui appartient", affirmait vendredi dernier à BFMTV.com Christophe Borgel, secrétaire national du PS chargé des élections, qui ne cache pas sa volonté que François Hollande soit candidat. "Une tendance majoritaire au PS", selon lui. Mais pour l’instant, l’intéressé n’a encore rien décidé.

L'obstacle de la primaire à droite

D’autant que l’avancée des discussions ne laisse pas optimiste quant à la réalisation d’une telle élection. Le PS exige en effet des participants qu’ils promettent de se ranger derrière le vainqueur du scrutin. Promesse que les écologistes et les communistes refusent de faire pour l’instant: "et eux, au PS, ils s’engagent à quoi?", lance Marine Tondelier, élue EELV à Hénin-Beaumont et partie prenante des discussions hebdomadaires entre partis de gauche. "Ils sont dans une tentative de rapport de force mais ne se remettent pas en question".

Ce week-end, les écologistes aussi évoqueront la primaire lors d’un conseil fédéral. Ils débattront autour d'une motion "qui affirme toutes les raisons qu'on a d'être sceptiques", précise Marine Tondelier. Cette dernière dit pourtant y croire. Et de citer la tribune publiée sur le site du Journal du dimanche: "On a fait cette tribune pour parce qu'on a foi en la primaire. Et puis, on joue avec les armes qu'on a..."

Le rapport de force se poursuit, les débats aussi. Si les dates sont fixées et semblent faire consensus chez les participants aux discussions, la question du dépôt des candidatures est désormais soulevée: l’ouverture se ferait en septembre et la clôture en novembre. Mais le mois de novembre est aussi celui de la primaire à droite: faut-il arrêter le dépôt des candidatures avant ou après? La réponse n'est pas encore arrêtée. La question des candidatures, elle, n'est même pas encore soulevée. Le chemin est encore long.

Ariane Kujawski avec Adrien Gindre