La nouvelle vie de Jérôme Cahuzac en Corse

Nos équipes se sont rendues en Corse, sur les traces de l'ancien ministre du Budget condamné par la justice pour fraude fiscale, Jérôme Cahuzac. Ce dernier tente de reprendre une activité professionnelle en renouant avec son passé de médecin.

Condamné pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale à deux ans de prison ferme et deux ans avec sursis, cinq ans d'inéligibilité et 300.000 euros d'amende, l'ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac s'est fixé loin de Paris mais aussi loin de son ancien fief électoral du Lot-et-Garonne.

C'est en effet en Corse du sud qu'il vit désormais, à Pianottoli-Caldarello, et c'est dans cette contrée de l'île de Beauté que nos équipes se sont rendues pour en savoir plus sur la nouvelle vie de celui qui avait prétendu incarner la lutte contre la fraude fiscale tout en dissimulant un transfert d'avoirs à hauteur de 600.000 euros vers Singapour. 

Astreint au port d'un bracelet électronique, l'ancien membre du gouvernement a droit à quelques heures de sortie par jour. Les commerçants locaux le voient ainsi presque chaque jour, le décrivant comme "un homme tranquille", tandis que des riverains le jugent trop distant, peu désireux de "se mélanger" ou de "fréquenter le village". 

Le soutien du maire 

Mais Jérôme Cahuzac espère tirer de son installation en Corse autre chose qu'une retraite agréable. Chirurgien de formation, lui qui avait choisi la lucrative pratique des implants capillaires, a en effet postulé pour un poste de médecin généraliste à temps partiel disponible depuis octobre au centre hospitalier de Bonifacio.

Jean-Charles Orsucci, maire de cette ville, s'est exprimé devant nos caméras:

"J'ai pris contact avec lui pour lui dire qu'il pourrait compter sur mon soutien pour venir travailler dans cet hôpital". 

Il en a dit plus sur la situation en cours:

"Je sais qu'il a rencontré la direction de l'hôpital, qui s'est accordée un temps de réflexion. Je pense qu'il a l'appui de la commission médicale de l'établissement".

La décision repose uniquement dans le camp du centre hospitalier: en effet, le Conseil national de l'Ordre des Médecins lui a signifié qu'il avait le droit d'exercer à nouveau. 

Rym Bey et Anais Crouts, avec Robin Verner