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La France Insoumise

"Principe de responsabilité": Dominique de Villepin n'est pas favorable à l'adoption d'une motion de censure

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, le 9 avril 2025 à Paris

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, le 9 avril 2025 à Paris - UMIT DONMEZ / ANADOLU / Anadolu via AFP

L'ancien Premier ministre appelle à "ne pas changer de gouvernement tous les quinze jours", s'inscrivant contre l'idée d'une censure de l'équipe de François Bayrou.

Souvent salué par une partie de la gauche pour son discours sur la situation au Proche et au Moyen-Orient, Dominique de Villepin est, bien évidemment, en désaccord avec elle sur de nombreux sujets, lui l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

Député, il n'aurait sûrement pas voté la motion de censure sur les retraites présentée par les socialistes et votée par les écologistes, les communistes ainsi que les insoumis.

"La France souffre de cette instabilité"

L'homme de 71 ans, qui ne fait aucun mystère de ses ambitions présidentielles sans franchir le pas de la déclaration de candidature, invoque un "principe de responsabilité" ce vendredi 4 juillet au micro de France 2. Celui-ci implique "de ne pas changer de gouvernement tous les quinze jours", estime-t-il, ajoutant:

"La France souffre de cette instabilité politique. Elle souffre de ce manque de prévisibilité politique. Et c’est pour cela que le pays est à l’arrêt. Le pays est à l’arrêt économiquement. Les salaires sont à l’arrêt. C’est cet espoir, cette perspective qu’il faut redonner à notre pays."

La menace de censure s'affirme à l'aube du budget

Ses paroles sont-elles partagées par les oppositions? Avant l'examen du budget cet automne, précédé de la présentation des "grandes orientations" par le Premier ministre François Bayrou le 15 juillet, la menace de censure s'affirme. Le Rassemblement national la laisse clairement planer, après avoir refusé jusqu'ici de renverser François Bayrou.

Si le parti d'extrême droite joignait ses voix à celles de la gauche, le gouvernement serait renversé. Selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, réalisé entre les 2 et 3 juillet, 56% des Français sont favorables à un tel scénario.

Baptiste Farge