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La France Insoumise

Ils dénoncent un "49.3 parlementaire": LFI dépose une motion de censure après le rejet de la loi Duplomb

La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2024

La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2024 - BFMTV

Cette proposition de loi, qui vise à assouplir plusieurs démarches administratives ou obligations environnementales en matière de produits phytosanitaires, est notamment dénoncé par les Insoumis pour ses nombreux effets nocifs potentiels chez l'humain.

Chose promise, chose due. Les députés insoumis ont déposé à 16 heures ce vendredi 30 mai une motion de censure contre la proposition de loi Duplomb, visant à ouvrir la voie à un retour des néonicotinoïdes dans les champs français.

"Nous appelons à répondre au '49.3 parlementaire' et à bloquer la loi Pesticides en censurant le Gouvernement de François Bayrou", a déclaré La France Insoumise dans un communiqué publié sur X.

Adoptée en janvier par les sénateurs, cette proposition de loi portée par le sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains) porte, entre autres, un assouplissement de certaines démarches administratives ou obligations environnementales en matière de produits phytosanitaires, de bâtiments d'élevage ou de stockage de l'eau.

"Des risques élevés de malformations de bébés"

En réaction, La France insoumise a dénoncé une proposition de loi qui "est loin d'apporter une réponse aux difficultés et aspirations du monde agricole", dont l'objectif est "de répondre aux exigences de l'agrobusiness et sur ordre du patron de la FNSEA".

Et pour cause: la proposition de loi qui avait été soutenue par la FNSEA, compte notamment à réintroduire, à titre dérogatoire, l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018.

Et ses effets chez l'humain font l'objet d'inquiétudes. Faute de données, les risques de ce pesticide restents incertains suite au manque d'études sur le sujet.

"Ce sont des risques élevés de malformations nombreuses de bébés, de cancers et d'autres maladies graves (...) C'est aussi la mise en danger de la souveraineté alimentaire par la toxicité reconnue de ce pesticide", explique le communiqué des Insoumis.

Dans une atmosphère tendue, l'Assemblée nationale avait rejeté lundi cette proposition de loi par une manœuvre tactique du bloc central afin de passer outre le "mur" d'amendements écologistes et insoumis.

LFI avait notamment dénoncé un contournement du Parlement et promettant une "motion de censure". Pour le moment, cette motion sera examinée la semaine prochaine.

Lola Baille avec Ilyana Hamiti