"Contre le fascisme en Europe": la gauche et les syndicats se mobilisent face à la "Fête de la victoire" du RN

La CGT et plusieurs partis de gauche appellent à un rassemblement "contre le fascisme en Europe" ce lundi 9 juin à Montargis, dans le Loiret, en réaction au meeting organisé par le Rassemblement national à quelques kilomètres.
Dans la campagne de Mormant-sur-Vernisson, l'événement du RN a été baptisé "La fête de la victoire": celle remportée ce 9 juin 2024, il y a un an jour pour jour, par le Rassemblement national lorsque sa liste est arrivée en tête du scrutin européen en recueillant 31,37% des suffrages, à l'époque le meilleur score de l'histoire du parti d'extrême droite lors d'un premier tour.
Le RN a convié plusieurs de ses partenaires continentaux. Parmi eux, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, le vice-président du Conseil des ministres italien Matteo Salvini, le leader du parti espagnol Vox, Santiago Abascal, ainsi que les dirigeants des partis alliés tchèque, Andrej Babis, grec, Afroditi Latinopoulou, polonais, Krzysztof Bosak, estonien, Martin Helme, et belge, Tom Van Grieken.
Ils sont réunis sous la bannière "Patriotes pour l'Europe" au Parlement européen (85 eurodéputés sur 720), où ils sont concurrencés par deux autres groupes d'extrême droite, notamment les Conservateurs, parmi lesquels siègent les élus de Fratelli d'Italia, le parti post-fasciste de la cheffe du gouvernement transalpin Giorgia Meloni.
Orban "pas le bienvenu en France" pour Aubry
Sur BFMTV-RMC ce lundi 9 juin, la députée européenne LFI Manon Aubry a dénoncé le rassemblement du "pire de ce que fait l'extrême droite en matière de racisme, de xénophobie et de sexisme". Elle doit se rendre à la contre-manifestation prévue à partir de 10h30 à Montargis, aux côtés des parlementaires Philippe Brun et Chloé Ridel (PS), Ian Brossat (PCF), Louis Boyard (LFI), ainsi que plusieurs leaders syndicaux dont Sophie Binet (CGT) et Marylise Léon (CFDT).
"Monsieur Orban, vous n’êtes pas le bienvenu en France", a écrit Manon Aubry dans une tribune publiée par le Huffpost ce dimanche. "Et en convoquant pour vous cette internationale fasciste, Jordan Bardella et le Rassemblement National montrent leur vrai visage, malgré leur tentative de dédiabolisation: le Rassemblement national n’a pas changé. Il marche dans vos pas — ceux d’une extrême droite raciste, homophobe et sexiste", a-t-elle ajouté.