Le gouvernement Lecornu II va-t-il passer le semaine? RN et LFI brandissent déjà la menace d'une censure

La France insoumise et le Rassemblement national ont de nouveau promis dimanche 12 octobre de censurer le gouvernement Lecornu 2, tandis que le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure et la patronne des écologistes Marine Tondelier se sont contentés d'une réaction laconique traduisant leur consternation.
La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a fustigé la nouvelle équipe ministérielle tout juste annoncée estimant qu'elle était le signe d'une "Macronie de plus en plus isolée et rabougrie".
"Un conseil aux nouveaux arrivants: ne déballez pas trop vite vos cartons. La censure arrive. Et le départ de Macron suivra", leur a-t-elle lancé sur X.
Pour le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, le député LFI Eric Coquerel, il s'agit "d'un pur gouvernement macroniste à l'image du budget qu'il va transmettre à l'Assemblée mardi matin", appelant à ne pas se laisser duper par "certains noms" là "pour faire société civile".
Tondelier et Faure refusent de commenter
La cheffe de file du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a annoncé le dépôt dès lundi d'une motion de censure contre le gouvernement Lecornu 2. "Le président de la République doit annoncer au plus vite la dissolution de l'Assemblée nationale", a ajouté la responsable d'extrême droite, assurant que des élections anticipées conduiraient à une victoire de son parti.
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure s'est fendu d'un simple tweet "No Comment" ("pas de commentaire", en français). Sur BFMTV, le secrétaire général du parti Pierre Jouvet, a estimé "qu'il n'y avait" là "pas de très bons signes qui sont donnés".
Il a rappelé que sans suspension de la réforme des retraites annoncée dès la déclaration de politique générale mardi, "le PS censura le gouvernement qui tombera dans la foulée". Le parti à la rose détient en grande partie les clés de la survie de ce gouvernement, dans la mesure où l'ensemble des oppositions le menacent de censure.
La patronne des écologistes Marine Tondelier a écrit sur X "Je ne commenterai pas ce soir. Tout le monde a compris ce que j'en pense".
Le député François Ruffin, ironisant au sujet du précédent gouvernement Lerconu, qui avait duré 14 heures, a écrit sur X: "Pas de commentaire avant 9h45 demain, le temps de voir si le gouvernement survit à sa propre nomination".
Du côté des communistes, le sénateur et candidat à la mairie de Paris Ian Brossat a estimé sur X qu'il s'agit "d'un énième gouvernement macroniste: une vieille collection de technos pur jus, de LR défroqués, d'ambitieux sans principes et leur inévitable lot de casseroles".
Il a notamment ciblé Rachida Dati qui brigue également la capitale, reconduite au ministère de la Culture en dépit de sa mise en cause dans deux affaires judiciaires.