La cote de popularité d'Emmanuel Macron en nette baisse depuis juin

L'affaire Benalla ainsi que la politique économique menée sont sanctionnées, selon le baromètre Ifop.

La rentrée politique s’annonce tumultueuse pour Emmanuel Macron. Selon le baromètre Ifop dont les résultats sont publiés ce jour dans les colonnes du Journal du Dimanche, la popularité du locataire de l’Elysée était déjà nette baisse entre juin et début août, "passant de 64% à 40%." Et pour le seul mois d'août, le président de la République a encore perdu cinq points, soit seize depuis le début de l’année. Actuellement, seuls 34% des sondés se disent satisfaits de son travail à la tête de la France, contre 66% d’insatisfaits.

Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop qui analyse ces résultats dans les colonnes de la publication dominicale, les raisons de cette baisse sont multiples. Tout d’abord, l’affaire Benalla, "peu évoquée par les sondés mais elle semble avoir constitué un déclic pour déclencher une vague de jugements négatifs." Puis la réaction d’Emmanuel Macron vis-à-vis de l’affaire qui a touché son ancien garde du corps, qualifiée par certains des sondés comme arrogante et déconnectée.

L’affaire Benalla, mais pas que

Au-delà du cas Benalla, c’est également la politique engagée par Emmanuel Macron qui semble ici sanctionnée. "On voit désormais émerger le soupçon d'une politique antisociale. Macron n'est plus seulement dénoncé comme le président des riches mais comme celui qui s'attaquerait aux pauvres, celui dont la politique nuirait aux classes moyennes" souligne encore Frédéric Dabi. De nombreux Français interrogés s’impatientent en effet des résultats des mesures engagées par le gouvernement.

Autre élément à souligner, l’écart qui se creuse peu à peu entre Emmanuel Macron et son Premier ministre, Edouard Philippe, qui récolte quant à lui 40% d’opinions favorables. Comme l’explique toujours le JDD, il s’agit du plus gros écart, six points, entre les deux hommes depuis le début du quinquennat. Chez les sympathisants LaREM, sa cote est aujourd’hui plus élevée que celle du fondateur du parti.

Hugo Septier